TOP 5 Robert Schumann (1810-1856)

Le piano est essentiel pour Schumann. Instrument de sa bien-aimée Clara autant que le sien, il est le chantre privilégié de ses émotions. La voix, l’orchestre ou la musique de chambre ne sont pas en reste non plus. Schumann défend la musique et les artistes, et n’hésite pas à prendre la plume. Ses troubles mentaux ont malheureusement précipité sa fin, à quarante-six ans.

Schumann envisage d’abord une carrière de pianiste mais doit y renoncer à cause d’un accident à la main.

Schumann naît en 1810, la même année que Chopin. Sous l’insistance de sa mère, il commence par étudier le droit. Mais il remise vite les livres et se consacre à sa réelle vocation : la musique. Un accident à la main l’empêche de poursuivre le rêve d’une carrière de pianiste. Qu’à cela ne tienne, il sera compositeur ! Les œuvres de Schumann éclosent souvent par poussées et en lien avec un contexte : lieder l’année de son mariage, musique de chambre en 1842 dans le bonheur familial. Le piano reste son moyen d’expression favori, même si avec le temps il s’aventure dans les domaines de la symphonie, du concerto, du chœur et même de l’opéra.

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Compositeur curieux du talent de ses contemporains, Schumann défend ses pairs mais aussi les maîtres du passé

Liszt promeut par ses transcriptions pour piano les artistes dont il apprécie les œuvres, comme Wagner par exemple. Schumann les défend en prenant la plume. Après quelques articles, il fonde sa propre revue musicale. Ses goûts y sont clairement affichés : Mozart, Beethoven, Weber et Schubert, pour les compositeurs des générations précédentes, Chopin, Berlioz ou Brahms pour ses contemporains. Mendelssohn, l’ami fidèle, y écrit lui aussi. Plus tard, Schumann se plonge dans Bach, à une époque où le compositeur n’est plus guère joué. Il devient membre de la Société Bach, qui entreprend d’éditer l’œuvre complète du cantor de Leipzig. Mais les troubles psychiques dont Schumann est atteint depuis l’adolescence empirent avec le temps. En 1854, son épouse le fait interner. Il meurt deux ans plus tard, sans être sorti de l’asile.

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Clara, le grand amour de Schumann, s’est fait l’ambassadrice de ses œuvres

Clara, sa femme et mère de leurs huit enfants, a aussi été sa muse. Pianiste et même de temps à autre compositrice, elle est bien placée pour comprendre l’effervescence créatrice de son mari. Elle a défendu ses œuvres sur scène, de son vivant et après sa mort. Contrairement à son époux, la carrière de soliste à laquelle son père l’a destinée dès son plus jeune âge, a pu se réaliser. Leur fille aînée, Marie, a malheureusement détruit le journal de sa mère, nous privant de nombreuses informations sur le couple et notamment sur la maladie de Schumann.

 

Sixtine de Gournay

 

1) « L’Oiseau prophète » des Scènes de la Forêt (Maria Joao Pires)

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2) Symphonie n°4 (Orchestre Philharmonique de Vienne, dir. Leonard Bernstein)

 

3) Concerto pour piano, Final (Martha Argerich, Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, dir. Riccardo Chailly)

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4) Concerto pour violoncelle, 1er mouvement (Kian Soltani, Orchestre Symphonique SWR Stuttgart-Fribourg, dir. Christoph Eschenbach)

 

5) « Der Nussbaum » des Myrthen (Diana Damrau avec Helmut Deutsch au piano)

 

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