Nvidia, dirigée par l’Américano-taïwanais Jensen Huang vient de franchir la barre des 1.000 dollars de capitalisation boursière à Wall Street. Les seuls groupes qui ont une telle valorisation sont Apple, Amazon, Microsoft, Alphabet (nouveau nom de Google) et Saudi Aramco, autrement dit des colosses de la tech ou le géant du pétrole.
Nvidia fait même mieux que Facebook Meta qui avait passé cette barre symbolique, et rechuté depuis. On parle donc d’un tout petit club. Et vous n’avez à l’intérieur que des stars planétaires et un inconnu qui s’appelle Nvidia.
C’est ce qu’on appelle un acteur du B to B, business to business. Il s’agit d’une entreprise qui vend à d’autres entreprises, pas à un client final grand public. Créé en 1993, c’est un concepteur de semi-conducteurs.
La croissance de Nvidia est tirée depuis des années par l’importance des images dans notre monde
Il fabrique des puces. Au départ, ce qui a fait sa force, c’est sa spécialisation sur les composants pour l’univers du jeu vidéo. Un segment des cartes graphiques qui a besoin de processeurs très pointus car il faut gérer très rapidement beaucoup d’images qui bougent.
On n’est pas dans du traitement de texte ou du tableur. Nvidia est devenu le champion de ce traitement de l’image et comme on parle d’une niche de marché en très forte croissance car on vit dans un monde avec de plus en plus d’images et de vidéos sur les télés, les ordinateurs ou les consoles, cela tire leur croissance depuis des années.
Elon Musk : La puce H100 pour l’IA, « plus difficile à obtenir que la drogue »
En Bourse on n’achète pas le présent. On achète l’avenir, les perspectives de croissance et de rentabilité et Nvidia a sorti le bon produit au bon moment puisqu’ils ont lancé juste au moment du succès de ChatGPT dans l’Intelligence Artificielle, une nouvelle puce, la H100, qui est spécialement conçue pour les serveurs, les moteurs qui font tourner l’IA.
C’est une puce à 40.0000 dollars pièce et il en faut beaucoup car l’IA est très gourmande en puissance de calcul et tout le monde veut se lancer sur le secteur. La demande est telle qu’Elon Musk a déclaré qu’il était « plus difficile d’en obtenir que d’acheter de la drogue ».
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C’est ça qui tire le cours de Bourse de Nvidia, qui a pris 180% depuis le début de l’année. A chaque révolution numérique, il y a eu un champion dans les semi-conducteurs. Intel c’était le roi des puces pour PC.
Qualcomm a été boosté par la téléphonie mobile. La Bourse se dit que Nvidia va être le gagnant de l’IA. A chaque fois qu’il y a une ruée vers l’or, c’est toujours la même histoire. Toutes les start-ups, toutes les entreprises ne vont pas forcément s’imposer, mais celles qui vendent les pelles et les pioches de cette ruée, sont sûres de se remplir les poches. C’est le cas aujourd’hui de Nvidia.
