Beethoven, compositeur de génie, a profondément révolutionné la musique. Ses symphonies, ses concertos, ses sonates pour piano ou sa musique de chambre, sont entrés au répertoire et font toujours les délices du public aujourd’hui.
Beethoven passe du style classique, dans le sillage de Mozart et Haydn, au romantisme
Beethoven est né en 1770 à Bonn. Son père, alcoolique et brutal, aurait bien aimé tirer partie de ses dons pour gagner de l’argent, comme le fit Leopold Mozart avec son fils Wolfgang. Il va jusqu’à le rajeunir exprès, prétendant qu’il a dix ans et non douze, lorsqu’il fait démonstration de son talent ! Dès que possible, Beethoven s’affranchit de son père et part à Vienne. Là, il étudie avec Haydn. Ses premières compositions sont très influencées par la manière classique du maître, avant que Beethoven n’évolue vers un style plus personnel et une esthétique romantique. Il s’impose vite comme virtuose, sur le double terrain du piano et de la composition, en participant aux joutes musicales très à la mode à l’époque. Financièrement, il est soutenu par des aristocrates, mécènes admiratifs de son génie.
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Concertos, symphonies, quatuors à cordes… Beethoven est sur tous les fronts
Mais au plan affectif, il est très seul. Beethoven ne sait pas parler aux femmes et ses sentiments restent le plus souvent non partagés. Déjà d’un caractère ombrageux, un handicap vient compliquer encore ses relations avec les autres : petit à petit Beethoven devient sourd. Quelle épreuve pour un musicien ! Beethoven n’en compose que davantage, se fiant à la musique qu’il entend dans sa tête puisqu’il ne peut plus l’écouter en jouant du piano. Le début de la 5ème Symphonie, le fameux « pom pom pom pom », semble ainsi un défi lancé au destin. L’œuvre est créée à Vienne, en même temps que la Symphonie n°6 dite « Pastorale », lors d’un concert mémorable de quatre heures entièrement consacré à Beethoven ! La Fantaisie chorale est aussi interprétée lors de cette soirée. On y entend déjà un motif qui deviendra célèbre lorsque Beethoven le réutilisera dans sa 9ème Symphonie : c’est le thème de « l’Ode à la joie ». Beethoven continue bien-sûr d’écrire pour le piano. Ses concertos font partie du répertoire incontournable des pianistes d’aujourd’hui, et ravissent le public tel le Concerto n°5 « L’Empereur ». Ses dernières sonates sont d’une audace inouïe pour l’époque, de même que les derniers quatuors à cordes. Beethoven a toujours revendiqué la liberté. C’est d’ailleurs en partie le sujet de son unique opéra Fidelio. Il meurt à Vienne en 1827.
Sixtine de Gournay
1. Symphonie n° 5, 1er mouvement (Orchestre Philharmonique de Vienne, Leonard Bernstein)
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2. Symphonie n° 9, Final « Ode à la joie » (Orchestre Philharmonique de Berlin, Claudio Abbado)
3. Concerto pour piano n° 5 « L’Empereur », 2ème mouvement (Krystian Zimerman, Orchestre Philharmonique de Vienne, Leonard Bernstein)
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4. Sonate pour piano n° 14 « Clair de lune », 1er mouvement (Wilhelm Kempff)
5. Sonate pour violon et piano n° 5 « Le Printemps », 1er mouvement (Anne-Sophie Mutter et Lambert Orkis)