Pierre Brévignon est l’invité du Journal du Classique, à l’occasion de la publication de son livre « Le groupe des six, une histoire des années folles » aux éditions Actes Sud.
Jean Cocteau avait pris le Groupe des six sous son aile
C’est une éphémère mais passionnante aventure collective que raconte Pierre Brévignon dans son livre, l’histoire de ce groupe de six jeunes musiciens que Jean Cocteau avait pris sous son aile dans le Paris de l’entre-deux guerres. Ils s’appelaient Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre, s’étaient connus, pour certains, sur les bancs du Conservatoire de Paris et entretenaient une belle amitié. Prônant, à travers son livre « Le coq et l’Arlequin » – considéré comme le manifeste du groupe des six – le rejet de Wagner, mais aussi de Debussy et même de Stravinsky et bien décidé à révolutionner le monde musical français, voire à créer un scandale comparable à celui du Sacre du printemps, Jean Cocteau comptait sur ces six jeunes compositeurs pour assouvir sa propre ambition.
A lire aussi
Jean Cocteau les avait réunis, les avait mis sur le devant de la scène, avec la complicité d’Erik Satie et les avait même incités à unir leurs talents au sein d’œuvres collectives. Un album de pièces pour piano et un ballet surréaliste, « les Mariés de la tour Eiffel » furent leurs uniques créations communes. Le groupe finit par se désagréger et les six jeunes compositeurs poursuivirent, chacun, leurs chemins. Ils auront, quoi qu’il en soit, donné un nouvel élan à la musique française.
Laure Mézan
Réécoutez l’intégralité du Journal du Classique en cliquant ici