Laurent Wauquiez se fait discret mais prépare activement la présidentielle de 2027

ROMAIN DOUCELIN/SIPA

Ce vendredi 25 novembre, une fois n’est pas coutume, Laurent Wauquiez va se montrer. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes sera dans la Drôme en déplacement avec Eric Ciotti qu’il soutient dans le cadre du congrès de LR.

Laurent Wauquiez est à la fois l’espoir de la droite et l’un des symptômes de son malaise

Lors de ce Congrès LR, on parle presque davantage de Laurent Wauquiez que des candidats à la présidence du parti, qui se positionnent tous autour de son destin potentiel. Eric Ciotti en a d’ailleurs fait son principal argument auprès des militants : avec Ciotti à la tête de LR, Wauquiez sera le candidat de la droite en 2027. L’intéressé boit du petit lait : lui qui avait dû démissionner de la présidence de LR en 2018 après la débâcle à 8% des Européennes, se voit cité à chaque intervention de ceux qui convoitent désormais le poste. Et depuis, son parti a réussi à faire encore pire avec les 4% de Valérie Pécresse à la présidentielle.

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Laurent Wauquiez se prépare, au moins au cas où. Il rencontre régulièrement les parlementaires de droite. Mercredi, il en a invité une quarantaine dans les bureaux de la région à Paris pour un petit-déjeuner. Seulement la moitié a fait le déplacement. Il les a appelés à ne pas se diviser à l’issue du congrès, il a aussi souhaité une meilleure coordination entre les groupes LR à l’Assemblée nationale et au Sénat. Wauquiez a besoin que ce qui reste de LR ne s’éparpille pas s’il devait se lancer le moment venu. Mais est-il vraiment motivé ? Il a renoncé à se présenter en 2022 pour prendre le parti, ce qui fait dire à Nicolas Sarkozy qu’il pourrait être un bon candidat « s’il est prêt à endurer les sacrifices qui en sont le prix ». Laurent Wauquiez a aussi besoin de créer un lien avec les Français, il n’occupe pas aujourd’hui les premières places dans les baromètres de popularité. En fait, il est à la fois l’espoir de la droite et l’un des symptômes de son malaise. L’espoir parce qu’il est aujourd’hui celui qui se prépare le plus sérieusement, symptôme parce qu’entre ceux qui sont partis chez Macron, et ceux qui sont partis tout court, eh bien il ne reste plus que lui…

David Doukhan

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