TOP 5 Mendelssohn (1809-1847)

Mendelssohn appartient à la génération des compositeurs romantiques mais n’incarne pas le mythe de l’artiste torturé, à la vocation contrariée et sans le sou. Il mène au contraire une vie aisée, rythmée par les succès et le bonheur familial. On vous fait redécouvrir ses plus grands chefs-d’œuvre (Top 5 en fin d’article).

Mendelssohn vit une jeunesse heureuse, encouragé par ses parents et sans soucis financiers

Félix Mendelssohn est né à Hambourg en 1809, un an avant Chopin et Schumann, dans une famille de banquiers. Il bénéficie d’une excellente éducation où les arts et les langues tiennent une belle place. Sa famille encourage ses dons musicaux, ainsi que ceux de sa sœur aînée Fanny. Après un apprentissage auprès de Zelter, fondateur de la Singakademie de Berlin et grand ami de Goethe, Mendelssohn se rend en Angleterre, en Ecosse et en Italie. Des voyages formateurs, financées par son père. Il en revient avec des idées musicales (les Symphonies Réformation et Italienne, des esquisses pour l’Ouverture Les Hébrides et la Symphonie écossaise) mais aussi la ferme conviction qu’il veut faire carrière en Allemagne.

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Aussi admiratif de Bach que de Beethoven, Mendelssohn allie romantisme et équilibre classique

Les œuvres de Mendelssohn sont profondément romantiques par leur sensibilité. Cependant il ne cherche pas à innover pardessus tout, contrairement à Berlioz par exemple. Très imprégné par l’étude des partitions de Bach, Mendelssohn semble toujours trouver un point d’équilibre musical, tant dans la forme que dans l’instrumentation. Ce qui lui vaut parfois le surnom du « plus classique des romantiques ». Pour autant, Mendelssohn a touché avec bonheur à presque tous les genres, avec une prédilection pour la musique de chambre, les lieder, et surtout pour les pièces pour piano de genre intime, les fameuses « Romances sans parole ».

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Il sort de l’oubli la Passion selon St Mathieu de Bach, et défend les œuvres de ses contemporains

Mendelssohn n’est pas seulement compositeur. C’est un bon chef d’orchestre, rapidement très apprécié. Il devient directeur du Festival des pays du Bas-Rhin, puis est nommé à la tête du Gewandhaus de Leipzig où il restera jusqu’à sa mort. Il en profite pour défendre la musique qui lui tient à cœur : la musique germanique. Les œuvres de Beethoven et de Weber sont régulièrement programmées, de même que les concertos pour piano de Mozart alors un peu délaissés. Surtout, Mendelssohn sort de l’oubli les “anciens”. Il fait redécouvrir les oratorios de Haendel et de Haydn, et la Passion selon St Matthieu de Bach. Lui-même écrira deux grands oratorios (Paulus et Elias), fasciné par ce genre vocal. Il soutient aussi ses contemporains, comme son ami Schumann dont il crée la Première Symphonie.

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La mort de Fanny lui inspire l’un de ses plus beaux quatuors à cordes

En 1847, sa sœur Fanny meurt brusquement d’une attaque cérébrale. Félix en est très affecté, à cause bien sûr de leur affection réciproque, mais aussi parce que Fanny est celle qui le comprend le mieux. Douée pour la musique, compositrice elle-même, elle a néanmoins renoncé à une carrière musicale tant il est difficile pour une femme d’être reconnue dans le monde des arts au XIXème siècle. Si bien que son frère a parfois publié ses œuvres sous son propre nom. Sous le coup de cette perte brutale, Mendelssohn compose le Quatuor à cordes op.80 dans lequel sa douleur transparaît à chaque mesure. Il ne survit que peu de temps à sa sœur, et meurt à son tour en novembre 1847.

 

Sixtine de Gournay

1) Concerto pour violon n°2, 1er mouvement (Janine Jansen, Orchestre Symphonique de la BBC)

 

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2) Songe d’une nuit d’été, Marche nuptiale (Berliner Symphoniker, Claudio Abbado)

 

3) Ouverture “Les Hébrides” (London Symphony Orchestra, dir. John Eliott Gardiner)

 

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4) Romance sans parole op.19 n°1 (Vadim Chaimovich)

 

5) Trio pour violon, violoncelle et piano n°1, 2ème mouvement (Trio Limes)

 

 

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