L’Oréal, M&M’s, Kellogg’s : Le vrac séduit toujours et attire les grandes marques

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La vente en vrac devient un véritable phénomène de consommation. Même si son développement est encore fragile, les promesses du vrac séduisent beaucoup de Français. De nombreuses marques se jettent aussi dans la bataille.

Le vrac représente un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, soit 10 fois plus qu’en 2015

La vente en vrac de noisettes ou de riz dans les magasins bio ne date pas d’hier, mais ce n’était au départ qu’une option pour quelques consommateurs militants. C’est en train de devenir une vraie tendance. Puisqu’on part de presque rien, ça reste encore relativement marginal : on parle d’un chiffre d’affaires d’à peine plus d’1 milliard d’euros, soit 1% de la grande consommation alimentaire. Mais c’est déjà dix fois plus qu’en 2015. Pendant la crise du Covid, qui a fait naître certaines craintes au niveau sanitaire, le vrac a connu un petit coup de mou. Mais aujourd’hui, la croissance est de retour sur ce segment. Le vrac répond à deux soucis présents dans l’esprit des consommateurs. C’est plus écologique parce qu’il y a moins d’emballages et que cela pousse à acheter des produits moins transformés. Ensuite, c’est plus économique parce qu’on achète un peu moins de grandes marques, qui doivent amortir des frais de développement ou de marketing. Mais c’est aussi une manière de consommer plus juste et d’obtenir la bonne quantité. Ce critère est particulièrement important pour ceux qui vivent seul.

Les grandes marques comme M&M’s et Kellogg’s se mettent aussi au vrac

Le marché ne se développe pas plus vite car sur le front de la demande, cela n’intéresse pas encore tout le monde. Remplir son propre petit sac pour chaque aliment prend plus de temps que de remplir son panier avec des boîtes. Ce n’est pas non plus forcément très pratique de prendre des biscuits en vrac par exemple. Ensuite, tous les produits ne sont pas disponibles. On trouve des aliments de base, mais pas certains produits plus ou moins transformés. De même, toutes les grandes marques qui peuvent compter pour les consommateurs ne sont pas forcément présentes.

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Néanmoins, les réseaux de distribution spécialisés se développent sur ce créneau et dans les grandes surfaces, de plus en plus de mètres carrés sont consacrés à la vente en vrac. Du coup, les grandes marques commencent à s’y mettre, de Benenuts à Kellogg’s en passant par Taureau Ailé, M&M’s ou Michel et Augustin. On voit aussi des groupes comme L’Oréal tenter le coup pour les cosmétiques, avec des recharges à parfum. 2 ménages sur 5 achètent déjà en vrac et les ménages le feront de plus en plus régulièrement dans les années à venir. Cela ne va pas tout remplacer, mais c’est une niche qui va devenir très significative, un peu à la manière du bio.

David Barroux

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