Electroménager : Pourquoi l’indice de réparabilité n’est pas si éco-responsable que ça

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A partir de ce 4 novembre, les lave-vaisselles ou les aspirateurs devront afficher un indice de réparabilité pour orienter les consommateurs. Toujours plus répandu dans l’électroménager, ce critère change certes les règles pour les fabricants, mais il n’atteint pas tous ses objectifs écologiques.

Cet indice de réparabilité met la pression aux fabricants selon Morgan Bourven

C’est une petite étiquette qui s’est invitée dans les magasins d’électroménager. Depuis 2 ans, l’indice de réparabilité est présent sur les ordinateurs, machines à laver et autres smartphones. Dès aujourd’hui, 4 nouveaux types d’appareils seront notés sur 10 en fonction de leur réparabilité : les lave-linges qui s’ouvrent par le haut, les lave-vaisselles, les aspirateurs, et les nettoyeurs haute pression. Le petit logo en forme de clé à molette est censé orienter les consommateurs. Il met aussi la pression aux fabricants en « créant une émulation entre les différentes marques pour obtenir la meilleure note », comme l’explique Morgan Bourven, journaliste à l’UFC-Que Choisir : « l’objectif est que le produit s’affiche comme réparable. Par exemple, un fabricant d’aspirateurs ne veut pas qu’un de ses produits soit affiché à côté d’un autre mieux noté ».

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L’indice n’aide pas à savoir si les appareils sont effectivement réparés

Mais cet indice n’atteint pas forcément tous ses objectifs écologiques. Impossible de savoir si les appareils sont effectivement réparés ou s’ils finissent à la poubelle. « Une des limites est la pondération entre les différents critères qui composent l’indice de réparabilité, par exemple la démontabilité », remarque Morgan Bourven. Par exemple, sur les smartphones, appareils très onéreux, le critère de démontabilité a un coefficient assez faible. « Ainsi, un fabricant qui fournit une notice de réparabilité pour votre appareil pourra avoir une très bonne note même si le smartphone n’est pas démontable », indique-t-il. Un nouvel indice de durabilité doit voir le jour en 2024. Il devrait cette fois prendre en compte la fiabilité de l’appareil, c’est-à-dire une estimation de sa durée de vie.

Marine Salaville

Retrouvez le reportage de Marine Salaville à partir de 06:00

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