Les fabricants d’appareils domestiques et électroniques se soucient de plus en plus du critère de « réparabilité », susceptible d’intéresser une clientèle devenue plus alerte et éco-responsable. La filière a accepté de s’engager sur un système de notation simple pour leurs produits.
Les smartphones, les téléviseurs et les tondeuses possèdent déjà des indices de réparabilité
Ce n’est pas facile à prononcer mais c’est facile à comprendre. La « réparabilité » est la capacité à faire réparer un produit, en particulier électronique. Pendant longtemps, notre réflexe était de jeter un produit quand il tombait en panne. C’était plus simple et pas forcément plus cher. Mais ça, c’est le monde d’avant : un monde dans lequel on ne se souciait guère de l’impact de la société de consommation sur l’environnement, où l’inflation n’était pas aussi élevée. Mais les choses changent. On est en train de sortir d’une période de mondialisation intense. Pendant des décennies, le boom du Made in China a contribué à faire baisser les prix de nombreux biens de consommation. Mais aujourd’hui, les frais logistiques explosent et l’euro a perdu de sa valeur, ce qui n’est pas bon pour nos importations. Avec l’inflation, notre pouvoir d’achat est aussi plus contraint. Ce qui tombe bien, c’est que la loi oblige progressivement les fabricants de matériel électronique, ceux qui équipent nos salons ou nos cuisines à mettre en place des indices de réparabilité – des logos rouge, orange ou vert. On le fait depuis 2021 pour les smartphones et les téléviseurs, mais aussi pour les tondeuses et les ordinateurs portables.
A lire aussi
Le groupe d’électroménager Seb s’engage à fournir des pièces de rechange pendant 10 ans
A partir de novembre, on le fera pour les lave-linges, les lave-vaisselles et les aspirateurs. Les fabricants doivent s’engager sur la disponibilité des pièces et la facilité du démontage. Pour l’instant, ils réagissent plutôt bien à cette nouvelle contrainte car la réparabilité est un bon argument marketing. Seb s’est engagé à proposer des pièces de rechange pendant dix ans. Fnac Darty note les produits et a constaté que les produits les mieux notés se vendent 2 à 4 fois mieux. Ainsi, toute la filière – réunie au sein de ce qu’on appelle le Gifam (Groupement des marques d’appareils pour la maison) – accepte de s’engager sur un système de notation simple et lance un site pour que le consommateur puisse s’informer de façon transparente. Cela va peut-être coûter un peu plus cher mais c’est moins grave que tomber sur des clients mécontents. Désormais, on voit bien que la seconde main et le marché de l’occasion ont le vent en poupe dans tous les domaines. Le consommateur moderne est malin, informé et aussi un peu plus écolo. Il faut l’écouter et adapter son offre.
David Barroux
Retrouvez toute l’actualité Economie
Immobilier : La taxe foncière va augmenter d’au moins 7%, une mauvaise nouvelle pour les propriétaires
Dans l’industrie, « la France ne ramasse que les miettes », s’indigne Christian Saint-Etienne
Alimentation : Le prix du lait atteint des niveaux records
« La chasse aux riches » : La taxe sur les superdividendes agite la presse