La taxe sur les superprofits embrase l’Assemblée Nationale, où se poursuit l’examen du projet de budget 2023. L’article 49.3 devrait être dégainé par l’exécutif pour le faire adopter sans vote.
Carburants : Le gouvernement a sous-estimé la panique dans les stations-services
Selon Le Figaro la chasse aux riches est ouverte et embrase le débat au Palais Bourbon où, entre Exit tax, superprofits, superdividendes, les mesures sanction se succèdent. « Tout est super dans la France en crise de 2022 lorsqu’il s’agit de trouver des boucs émissaires face à la grogne générale » estime Gaëtan de Capèle dans son éditorial. « Taxer, taxer, taxer. Chez nous tout finit la main dans la poche du contribuable » s’insurge l’éditorialiste du Figaro qui constate néanmoins qu’au-delà de la seule Nupes « affectée du réflexe pavlovien de l’impôt », on découvre au hasard des séances de nuits à l’Assemblée que la macronie, le Modem et même Les Républicains ont été contaminés, « au risque, pour la droite, de ne pas retrouver ses électeurs et encore moins sa crédibilité ».
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Face à une Assemblée Nationale loin d’être acquise, le gouvernement pourrait utiliser l’article 49.3 pour faire adopter sans vote le budget 2023. Pour Les Echos, « l’exécutif prépare le terrain ». Selon le quotidien économique, celui-ci devrait intervenir ce mercredi 19 octobre. Pour Nicolas Beytout, à la une de L’Opinion, « cela fait des semaines que le gouvernement se fait des noeuds au cerveau à propos de l’utilisation du 49.3. Des semaines pendant lesquelles il a sous-estimé ce qui se passait aux abords des stations-service ». Pour le patron de L’Opinion « Il règne une impression de flottement à la tête de l’Etat et ce qui peut réussir en politique – le « en même temps » – ne fonctionne pas en matière sociale » et de conclure : « Donner raison au patronat ou aux syndicats, il faut choisir ». Pour Cécile Cornudet, des Echos, « au terme de cette séquence, l’exécutif pourra considérer qu’il est parvenu à tenir la digue, sans créer d’impôts nouveaux ni taxe, mais, selon certains, il aura perdu la bataille de la communication et le sentiment d’injustice continuera à miner le jeu politique et social ».
Philippe Gault