Mondial de l’Auto : Emmanuel Macron affiche sa confiance en la filière française malgré l’avancée chinoise

Jacques Witt/SIPA

Le Mondial de l’automobile ouvre ce lundi 17 octobre à Paris. Dans une interview au journal Les Echos, Emmanuel Macron affirme qu’il croit en l’avenir de l’automobile tricolore, et en explique les raisons.

La France veut produire 2 millions de voitures électriques en 2030

Le Mondial de l’Auto qui s’ouvre est un petit salon, qui durera moins d’une semaine et qui n’accueillera même pas toutes les marques françaises, puisque Citroën est absent. Il n’y a pas un Allemand, et un seul Américain est présent : Jeep. Mais signe des temps, il y a des constructeurs chinois qui surfent sur l’électrique. En fait l’industrie est en transition et en crise, la demande chute, la production en France n’a cessé de reculer et les constructeurs n’ont plus besoin de grands événements pour conquérir les clients que l’on peut séduire via des smartphones. Mais en dépit de ce contexte difficile, Emmanuel Macron affiche une vraie confiance dans l’interview qu’il a accordés aux Echos.

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Il fait le constat que que l’industrie automobile tricolore était en crise avant le décollage de la voiture électrique. On produisait 4 millions de voitures il y a 20 ans. A peine 1,5 million aujourd’hui. Le pari qu’il fait, c’est qu’au-delà des réformes globales pour restaurer progressivement notre compétitive industrielle, il faut agir sur le front de l’offre comme de la demande pour soutenir la production de voitures électriques en France. On a investi dans des gigafactories de batteries, l’objectif est maintenant de produire un million de voitures électriques en 2027, deux millions en 2030.

Emmanuel Macron annonce de futures aides pour que les ménages les plus modestes puissent acheter une voiture électrique

Le but sera difficile à atteindre car nos concurrents chinois en particulier ont déjà un coup d’avance. Huit voitures électriques sur dix vendues en France sont importées. Mais Emmanuel Macron fait plusieurs propositions. Il demande que l’Europe comme les Etats-Unis mettent en place des aides qui jouent la carte de la préférence au made in Europe. Une forme de protectionnisme limité et intelligent. Le chef de l’état annonce également qu’il va faciliter le déploiement des bornes électriques et pour éviter que le prix de la recharge n’explose, il propose qu’elles soient, comme les ménages, protégées par le bouclier tarifaire. Il promet enfin des aides pour favoriser la relance et la consolidation des sous-traitants de l’industrie automobile, et il annonce qu’il y aura l’an prochain un programme d’aides pour que les ménages les plus modestes puissent acheter via du leasing des voitures électriques d’entrée de gamme pas trop chères. Ca fait un peu catalogue de mesures mais de toutes les façons il n’y a pas une réponse magique et unique.

David Barroux

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