Récession mondiale : Est-il encore possible de l’éviter malgré le piège de l’inflation?

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Une récession mondiale se profile selon l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), confirmant les prévisions les plus pessimistes de l’OCDE et du FMI. Deux ans après le coup d’arrêt de la pandémie, l’économie planétaire s’apprête à caler de nouveau.

La conjoncture économique actuelle ressemble dangereusement à celle du début des années 80

Si les grandes institutions économiques mondiales broient du noir, c’est parce que le scénario qui se déroule sous nos yeux ressemble furieusement à un remake ! Le remake d’un très mauvais film du début des années 80 dans lequel l’économie mondiale cherchait déjà à sortir du piège de l’inflation en relevant à marche forcée les taux d’intérêt. A l’époque, le dénouement avait été dramatique : le durcissement simultané de la politique monétaire dans tous les pays développés avait entraîné une récession globale et une sévère crise de la dette dans plusieurs pays en développement. On voit mal comment les mêmes causes pourraient produire des effets différents, quarante ans plus tard. D’autant que l’endettement des états n’a cessé de s’accroître ces dernières années à la faveur des taux d’intérêts bas.

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La fin de la guerre en Ukraine ou de la stratégie zéro Covid de la Chine pourrait éloigner la récession

L’inflation actuelle est tout de même beaucoup moins ancrée que celle de l’époque. Un happy end est encore possible mais il faudrait que la guerre en Ukraine s’arrête rapidement et que les prix de l’énergie chute fortement et durablement. La situation s’éclaircirait aussi si la Chine engageait un plan de relance économique et mettait fin à sa stratégie zéro Covid qui bride son activité. Il faudrait qu’au moins un de ces deux facteurs qui sous-tendent la hausse mondiale des prix, disparaissent. Pour l’instant, c’est de la pure fiction. Il est peut-être même déjà trop tard car l’inflation a commencé à se diffuser à l’ensemble de l’économie dans de nombreux pays. Dans ces conditions, je crains malheureusement qu’il faille se préparer à une année 2023 marquée par la récession.

François Vidal

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