Le FMI vient d’annoncer ces prévisions pour 2023. Selon l’institution internationale les grandes zones économiques que sont l’Europe, les Etats-Unis et l’Asie sont au bord de la récession. En France, on pourrait subir les retombées de ce ralentissement économique général dès la rentrée.
Selon le FMI, le coup de frein sera très fort dans chaque grande zone économique
« Coup de froid sur la croissance mondiale », c’est la Une des Echos du 27 juillet, au lendemain de la publication de prévisions économiques du FMI particulièrement pessimiste pour 2023. En effet, La tempête approche et elle sera violente. C’est en résumé ce qu’anticipent les experts du FMI pour l’économie mondiale dans les prochains mois. Une véritable douche froide, alors que l’activité résiste plutôt bien pour le moment. Pourtant, l’accumulation des chocs majeurs que représentent la flambée de l’inflation, la guerre en Ukraine et la pandémie toujours menaçante en Asie, ne laisse guère d’espoir sur le scénario des prochains mois. Pour le FMI, il n’y a pas de doute, le coup de frein sera très fort dans chaque grande zone économique. Il sera également très lié aux ratés de la stratégie « zéro Covid » en Chine. Aux Etats-Unis, il résultera de la poussée de l’inflation, qui réduit le pouvoir d’achat des ménages et contraint la Fed à relever ses taux d’intérêt à marche forcée. En Europe, où la croissance est attendue par le FMI à 1,2% l’an prochain dans le meilleur des cas, c’est l’explosion des prix de l’énergie et les risques de pénurie de gaz, qui pèseront sur l’activité.
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Si la France est privée du gaz russe, elle risque la récession
Dans un tel contexte la France va difficilement s’en sortir. En effet, la croissance devrait être de 1% en 2023, à condition toutefois que nous ne soyons pas privés de gaz russe. Car sinon, c’est la récession qui menace, pour la seconde fois en 4 ans. Dans ces conditions, l’urgence devrait être de se préparer au gros temps en préservant les finances publiques qui pourraient être soumises à rude épreuve dans les prochains mois. Mais à en juger par les débats en cours à l’Assemblée nationale, c’est le contraire qui se passe. Chaque jour ou presque les députés imaginent de nouvelles dépenses. Avec ou sans l’accord du gouvernement. Comme si le sévère ralentissement économique qui s’annonce ne nous concernait pas. Dans ces conditions, le retour à la réalité s’annonce brutal et il pourrait bien avoir lieu dès la rentrée.
François Vidal
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