Rentrée : Pourquoi les supermarchés sont sous pression

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Pour la grande distribution, c’est aussi la rentrée et les mois à venir s’annoncent cruciaux. Les défis sont nombreux à relever, et tous les supermarchés ne seraient pas égaux face à une crise économique.

Les supermarchés vont devoir résoudre les problèmes d’énergie, de pénurie de main d’œuvre ou encore d’inflation

Dans la grande distribution, le tri entre les gagnants et les perdants se fait en général à la fin de l’année. Et cette ligne droite stratégique commence maintenant, parce que la rentrée des classes rime avec achats de stylos et de cahiers mais aussi de courses alimentaires. Les fournitures scolaires sont un produit d’appel : les supermarchés et les hypermarchés cassent leurs prix pour s’assurer que les consommateurs viennent en même temps remplir le frigo. Après la rentrée, il y aura en novembre le désormais fameux Black Friday et puis les courses de Noël. C’est maintenant qu’il ne faut pas se rater et cette rentrée s’annonce malheureusement très compliquée.

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En effet, la liste des défis à relever pour les supermarchés est longue comme une série en douze saisons sur Netflix. L’énergie, dont le prix va augmenter, est cruciale pour les distributeurs et pour les consommateurs s’ils ne veulent pas faire leurs courses dans le noir. Il y a aussi le problème des pénuries, par exemple de main d’œuvre. A cela s’ajoute l’inflation, qui tend les relations avec les fournisseurs et les salariés et qui pèse sur les ménages, et également le Covid qui n’a pas totalement disparu. Bref, il y a toujours du brouillard et cette année, il est plus épais que d’habitude.

Le chiffre d’affaires des supermarchés va souffrir mais l’alimentation résiste bien aux chocs économiques

Cependant, il est encore trop tôt pour s’inquiéter au sujet des grandes marques. En cas de crise, les consommateurs feront des arbitrages. Le chiffre d’affaires va en souffrir mais l’alimentation et les dépenses quotidiennes ont tendance à mieux résister. C’est en effet plus dur d’arrêter de manger que d’arrêter de partir en vacances. Par ailleurs, beaucoup de nos distributeurs se portent bien. Les indépendants comme Intermarché, SuperU ou Leclerc rentrent solides dans la crise. Carrefour aussi va mieux. Quant aux discounters Lidl et Aldi, ils montent en puissance et une crise économique pourrait les conforter à la faveur de leur image qualité-prix. Ceux qui vont le plus souffrir sont les plus mal en point actuellement. Par exemple, Auchan qui dépend trop de ses hypermarchés et de son activité en Russie et la galaxie Casino qui souffre de son endettement. Dans la crise, les maigres peuvent mourir alors que les gros peuvent juste maigrir.

David Barroux

 

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