La France défiera l’Argentine ce dimanche en espérant réitérer l’exploit de 2018. Le moral du pays bénéficierait sans doute d’une victoire des Bleus, mais l’ampleur des retombées économiques est plus incertaine.
En cas de victoire, le PIB n’augmenterait que de 0,1%
Ce matin, l’équipe de France de football n’est plus qu’à un match d’un doublé historique en Coupe du monde. Une perspective qui suscite de plus en plus d’enthousiasme dans le pays. Si les Bleus battaient l’Argentine de Messi en finale dimanche prochain, l’euphorie serait grande, c’est sûr. Mais sans vouloir gâcher la fête, je peux vous affirmer qu’une victoire en Coupe du monde ne provoquera pas d’état de grâce économique. En tout cas, rien de significatif. Alors bien sûr, la consommation en profitera. Elle en a d’ailleurs déjà bénéficié en dépit des appels au boycott en début de compétition. Les ventes de bières et de pizzas sont montées en flèche ces dernières semaines. Quant aux achats de téléviseurs, ils ont augmenté sensiblement comme ils le font habituellement pendant les années de grands événements sportifs. Dans ces conditions, un sacre de l’équipe de France au Qatar ne ferait que prolonger la fête. Mais les victoires passées nous apprennent que cette surconsommation n’a qu’un impact marginal sur la croissance. On parle de 0,1 point de PIB. Pas de quoi changer la donne, donc.
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Un nouveau sacre doperait l’attractivité de la France à l’international
Si les Bleus conservent leur titre, cela aura quand même un effet sur le moral du pays. Dans le contexte actuel, avec la guerre en Ukraine, la flambée des prix ou encore les menaces de pénuries d’électricité, ce ne sera pas du luxe. D’un point de vue politique aussi, Emmanuel Macron peut en tirer un bénéfice utile, alors qu’il s’apprête à lancer une réforme impopulaire. Mais l’impact le plus positif d’une seconde victoire de rang touchera à l’image de la France dans le monde. Un dopant pour notre attractivité internationale. Au moment où l’Allemagne s’interroge sur son modèle et où le Royaume-Uni s’enfonce dans ce qui ressemble beaucoup à une dépression post-Brexit, un nouveau sacre aurait une valeur symbolique forte. C’est un aspect à ne pas négliger, d’autant que dans les deux ans qui viennent auront lieu dans l’Hexagone la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques.
On la ramène ? pic.twitter.com/1PPA15dqfs
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 14, 2022
François Vidal
