Cadeaux de Noël : Comment s’annoncent les ventes malgré l’inflation ?

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Après deux Noëls marqués par le Covid puis les pénuries, l’inflation menace consommateurs et commerçants. Mais les prévisions de ventes ne sont en réalité pas si sombres.

Ce Noël, le budget des ménages devrait progresser !

Le mois de décembre est le mois qui compte double ou triple pour la plupart des commerçants. C’est le mois des cadeaux mais aussi des repas de fête et d’une forme d’insouciance qui, en général, pousse à la consommation. Mais c’est un mois qui est aussi compliqué depuis des années. En 2020, les ventes de fin d’année avaient été marquées par le retour des fermetures des boutiques non-essentielles. En 2021, le shopping de Noël avait été perturbé par les pénuries sur certains produits et les problèmes logistiques qui en affectaient d’autres. Et cette année, ce qui fait peur à tous les commerçants, c’est l’inflation. Est-ce que la hausse des prix actuelle et les craintes sur le pouvoir d’achat vont peser sur la consommation ?

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Pour l’instant, les enquêtes ne le disent pas. Les consommateurs sont un peu inquiets mais ils n’ont pas l’intention de se priver pour autant. Le budget des ménages pour les cadeaux et les repas devrait même tourner autour de 500 euros et être en légère progression. Bien sûr, c’est une moyenne et certains seront obligés de se serrer la ceinture. Mais globalement, les ménages vont s’adapter. Ils ont déjà commencé à étaler les achats de Noël dès le Black Friday pour profiter de promotions. Ensuite, s’il faut faire des arbitrages, les ménages privilégient les enfants… on ne touche pas aux cadeaux du Père Noël.

Avec une inflation de 7%, le consommateur se tourne vers la seconde main

Mais l’inflation va quand même avoir un impact. Sur les jouets il y a bien une inflation de 6 à 7% mais le consommateur est malin. Il a anticipé les achats, il peut aussi acheter de plus en plus d’articles de seconde main, on ne dit plus d’occasion, c’est une forme de recyclage assez tendance. Et même pour les jouets, ce n’est plus tabou. Le consommateur peut aussi dépenser moins pour le repas est un peu plus pour les cadeaux. Les premières leçons du Black Friday nous enseignent que malgré la stabilité des ventes globales, les ventes de certains articles électroniques ont chuté. Les Français ont acheté moins d’objets technologiques un peu chers. Mais la vraie bonne nouvelle pour les commerçants cette année est que le 24 décembre tombe un samedi. Il n’y a pas mieux pour tirer les ventes de dernière minute. La dernière fois que cela est arrivé, c’était en 2016 et ça c’était très bien passé.

David Barroux

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