Comme tous les ans, les vendeurs de jouets aiment bien se faire un peu peur. Souvent ce sont les craintes sur le pouvoir d’achat qui font trembler la filière. L’an dernier c’était le Covid. Cette année, la grande crainte est cette fois, le risque de pénurie.
Le marché du jouet représente 3 milliards et demi d’euros
Avec les fermetures d’usines en Asie et la désorganisation de la logistique mondiale, les coûts des matières premières et du transport ont flambé. L’approvisionnement de certains produits est un peu tendu. Mais on peut rassurer les petits et les grands. Il y aura des jouets sous le sapin. D’abord parce que les distributeurs ont fait des stocks et ensuite parce qu’il existe des produits de substitution. Le seul produit qui manque un peu, ce sont les peluches parce que c’est article volumineux et vendu peu cher. Quand le prix des containers explose on n’a pas trop envie de les remplir de doudous. Mais Noël est sacré. On peut quand même faire des économies sur autre chose pour préserver cette fête.
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En fait, tous les ans, le marché du jouet reste relativement stable. Cela tourne autour de 3 milliards et demi d’euros. Pour l’instant, les chiffres de novembre montrent que les achats sont partis pour être en hausse d’une quinzaine de pourcents par rapport à 2019. Il y a donc un vrai rebond potentiel. Mais l’heure de vérité c’est maintenant. Le quatrième trimestre représente plus de la moitié du marché du jouet. Décembre est à lui tout seul un gros tiers du marché et même si on commence à faire collectivement nos achats de plus en plus tôt avec par exemple le Black Friday, c’est les jours qui viennent qui sont les plus importants de l’année.
Amazon est plus gros site de vente de jouets
Les premiers à en profiter ce sont les fabricants chinois. Le marché français représente un peu moins d’un milliard d’euros de production locale et 2,5 milliards importés ( pour plus de la moitié, de Chine). Mais cette année la nouveauté est que les fabricants des Vosges comme de la vallée chinoise du jouet, sont concurrencés par un nouveau venu : le marché de l’occasion. Il y a quelques années, cela aurait été impensable d’offrir de la seconde main à Noël.
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Aujourd’hui cela n’est plus tabou. Le plus gros site de vente de jouets est Amazon. Mais ceux qui gagnent le plus de part de marché, ce sont Leboncoin et Vinted qui misent beaucoup sur Noël. Avant on revendait sur Internet, les cadeaux dont on ne voulait pas au lendemain de Noël. Aujourd’hui on fait des cadeaux en misant sur le recyclé. C’est devenu tendance. Au total il y a pas mal d’argent à prendre. Même si le prix moyen d’un jouet est entre 15 et 20 euros suivant les ménages, on estime qu’on va dépenser entre 200 et 500 euros en jouets autour de Noël. C’est donc normal que cela intéresse les fournisseurs du Père Noël.
David Barroux