« Superprofits » : La France est déjà le 2ème pays européen qui taxe le plus ses entreprises, selon une étude

La Suède est le seul pays européen qui prélève plus d’impôt sur ses entreprises que la France. C’est le résultat d’une étude du très sérieux site Internet Fipeco. De quoi nourrir utilement le débat actuel sur la pression fiscale qui pèse sur nos entreprises.

Pour réindustrialiser la France, il faut continuer à réduire la fiscalité sur les entreprises

Voilà une étude qui tombe à pic. Après des mois de polémiques sur les supposés surprofits des grands groupes qu’il faudrait lourdement taxer, auquel s’est ajouté discours lancinant de la gauche sur les cadeaux que l’exécutif ne cesserait de faire aux entreprises, cette mise au point est salutaire. Elle prouve qu’après un septennat environ de politique de l’offre, et donc de baisse de la fiscalité des entreprises, la France reste sur le podium des pays européen qui taxent le plus leur appareil productif. On est loin du paradis libéral que nous décrivent certains. Très concrètement, l’ensemble des sommes prélevées sur les entreprises représentait 12,4% du PIB en 2019.

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Mais on sait bien que de nombreuses aides publiques sont versées aux entreprises françaises, ce qui relativise le poids de la fiscalité. Dans ce domaine, la France est également vice-championne d’Europe, derrière la Belgique cette fois. Mais même en déduisant ces coups de pouce publics, qui n’ont effectivement rien d’anecdotique, rien ne change. Nous sommes toujours derrière la Suède avec une pression fiscale nette représentant encore 10,2% du PIB, selon Fipeco. C’est nettement plus que l’Allemagne par exemple, où ce taux reste inférieur à 9%. Dans ces conditions, une conclusion s’impose. Si nous voulons continuer à renforcer la compétitivité de notre économie et avoir une chance de réindustrialiser notre pays pour de bon, il est impératif de continuer à réduire les prélèvements supportés par nos entreprises, à commencer par les impôts de production qui pèsent non pas sur leur rentabilité mais sur leur capacité à se développer.

François Vidal

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