Maestro(s), le nouveau film de Bruno Chiche, raconte les rapports complexes entre un père joué par Pierre Arditi et son fils interprété par Yvan Attal, tous deux chefs d’orchestre. Quand l’un des deux est nommé à la Scala de Milan, tout bascule.
Maestro(s) est inspiré d’un long-métrage israélien
Diriger la prestigieuse Scala de Milan est un rêve pour tous les chefs d’orchestre du monde. Ce rêve devient réalité pour François Dumar, joué par Pierre Arditi, maestro renommé en fin de carrière. Sauf qu’il s’agit d’une erreur. C’est son fils Denis, interprété par Yvan Attal, lui aussi chef d’orchestre, qui est nommé directeur artistique de l’institution milanaise alors que les deux hommes ont des relations plus que distantes.
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Un quiproquo et une compétition entre un père et son fils qui vont mettre en lumière les difficultés d’un rapport filial autour du thème de la direction d’orchestre. Tel est le propos de Maestro(s) le nouveau film de Bruno Chiche qui dit s’être inspiré de Footnote du réalisateur israélien Joseph Cedar. Dans ce long-métrage, le père et le fils étaient chercheurs universitaires travaillant sur la Torah. Maestro(s) met également en avant la place capitale qu’occupent les compagnes des deux chefs, Miou-Miou et Caroline Anglade, qui joue le rôle d’une violoniste.

La violoniste Anne Gravoin et le chef d’orchestre Nicolas Guiraud ont supervisé les scènes orchestrales
Bruno Chiche explique avoir été influencé par un livre co-écrit par Seiji Ozawa – qu’on voit à l’écran – et s’être appuyé sur les compétences de la violoniste Anne Gravoin et de son compagnon, le chef d’orchestre Nicolas Guiraud. Le couple a d’ailleurs supervisé le choix des musiciens filmés et les arrangements musicaux.
Les mélomanes reconnaitront la Sonate de Franz Schubert qui ouvre et clôt le film mais aussi un aria d’Antonin Dorak, la 9è Symphonie de Beethoven, le Laudate Dominum de Mozart, un intermezzo de Johannes Brahms, la Vocalise de Serge Rachmaninov ou encore l’Ave Maria de Caccini, qu’Yvan Attal regarde sur son ordinateur, dirigé par Seiji Ozawa à la Scala. Pour les musiques originales, le réalisateur a fait appel à la compositrice uruguayenne Florencia Di Concilio, formée aux Etats-Unis et au Conservatoire de Paris.
Philippe Gault