Dans un entretien au quotidien autrichien Der Standart, le directeur du Staatsoper de Vienne a indiqué qu’après le départ de Philippe Jordan en 2025, l’institution viennoise se passera de directeur musical pour privilégier « un travail intensif avec un groupe de chefs importants ».
Bogdan Roscic : « Historiquement, le Staatoper a été sans directeur musical bien plus longtemps qu’avec un seul »
À la veille de la présentation dimanche par le Wiener Staatsoper des Maîtres chanteurs de Nuremberg de Richard Wagner, son directeur général a fait le point sur la situation de l’institution autrichienne dans un entretien accordé au quotidien Der Standart. Interrogé sur l’avenir du poste de directeur musical après le départ de Philippe Jordan en 2025, Bogdan Roscic a indiqué qu’il s’en passera et se concentrera plutôt sur « un travail intensif avec un groupe de chefs importants ».
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Bogdan Roscic précise que « Le poste de directeur musical a toujours été un cas particulier à Vienne, car la figure d’identification musicale du Staatsoper est aussi son orchestre. Et l’orchestre a ses propres idées (…) Historiquement, le Staatoper a été sans directeur musical bien plus longtemps qu’avec un seul. Les deux modèles pouvant présenter des avantages et des inconvénients majeurs ». Une annonce qui met fin aux rumeurs faisant état de contacts avancés avec Teodor Currentzis pour succéder à Philippe Jordan.
Les spectateurs étrangers sont plus nombreux qu’en 2019, avant la crise sanitaire
Dans cet entretien au Standart, Bogdan Roscic a également fait le point sur la situation comptable du Staatsoper. En septembre le taux d’occupation était de 98% et même près de 99% en novembre bien qu’il y ait moins de billets vendus par client. En revanche le nombre de spectateurs a sensiblement augmenté, notamment les spectateurs étrangers plus nombreux qu’en 2019, avant la crise sanitaire. Concernant le traditionnel bal de l’Opéra de Vienne (Wiener Opernball), qu’il mettra en scène pour la 1ère fois, Bogdan Roscic a fait part de son souhait que cet événement se montre « solidaire de ceux qui ont actuellement des préoccupations complètement différentes. Ce n’est tout simplement pas un bal comme les autres, et vous ne pouvez pas prétendre que tout ce qui se passe autour est comme d’habitude ».
Philippe Gault
