« Ne pas prendre les médicaments à la légère » : Une campagne de prévention pour avertir les Français

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Ce mercredi, l’Agence nationale de sécurité du médicament lance une grande campagne de prévention sur les bons usages du médicament. Selon une étude menée par l’ANSM, trois français sur dix adaptent par eux-mêmes la dose ou la durée des médicaments qui leur ont été prescrits.

Un Français sur cinq prend plusieurs molécules en même temps sans prévenir son médecin, et la moitié de la population s’échange des médicaments car ils considèrent avoir la même maladie en fonction des symptômes. L’agence du médicament va donc tenter de mettre fin à ses pratiques grâce a cette campagne de communication intitulée « les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère ».

Le paracétamol est symptomatique du mauvais usage d’un médicament : utilisés à tous les âges de la vie, 90 % des Français disent le prendre en automédication en adaptant eux-mêmes la dose en fonction de la douleur. Mais les conséquences peuvent être désastreuses.

Avec plus de six comprimés par jour, le foie n’élimine plus les toxines, ce qui peut conduire à une insuffisance hépatique. Le surdosage du paracétamol est d’ailleurs la première cause de greffe du foie en France.

La mauvaise prise de médicaments entraîne un risque sanitaire et humain

De manière générale, 34.000 patients sont hospitalisés et 300 meurent chaque année pour des automédications multiples. En effet, la prise concomitante de certaines molécules, sans avis médical préalable, peuvent interagir et provoquer des chocs toxiques graves.

Autre pratique qui se multiplie et inquiète les autorités récemment : la prise de compléments alimentaires vendus librement en pharmacie sans en référer à son médecin. Certains de ces produits ont montré par exemple qu’ils bloquaient l’efficacité des thérapies ciblées contre les cancers.

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Enfin, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) insiste : les molécules périmées peuvent être inefficaces, voire pire être contaminées par des bactéries. Pourtant, un Français sur trois dit ne jamais se soucier des dates de péremption.

Rémi Pfister

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