Le Web Summit, le salon sur l’économie numérique et les nouvelles technologies, s’est ouvert hier, à Rio de Janeiro, au Brésil, et se tient jusqu’à jeudi. Et parmi ces nouvelles technologies qui tantôt inquiètent, tantôt émerveillent, il y a l’intelligence artificielle.
L’intelligence artificielle permet surtout de réaliser des tâches répétitives comme la recherche de réglementations dans le domaine du droit, ou traiter un grand nombre de données en médecine.
Mais il n’est pas question que la machine remplace l’homme, explique Laurence Devillers, professeure en intelligence artificielle à la Sorbonne : « La machine va apporter des informations en plus, mais l’humain doit rester maître des décisions. Pour bien faire ça, il est important d’apprendre que le résultat produit par la machine, avec une certaine probabilité plus ou moins fiable, est intéressant pour utiliser intelligemment cet outil ».
L’IA peut aussi conduire à une dégradation des conditions de travail
Le but est de libérer du temps pour des tâches à haute valeur ajoutée. Mais l’utilisation de l’intelligence artificielle peut aussi conduire à une dégradation des conditions de travail, alerte Juan Sebastian Carbonell sociologue du travail : « Le management algorithmique, c’est-à-dire l’utilisation de logiciels, qui dictent aux salariés ce qu’il faut faire, à quel rythme et de quelle façon, à également des effets sur le travail des RH et des managers parce que leurs métiers se voient déqualifiés. Ils font davantage d’exécutions à partir de données fournies directement par les intelligences artificielles ».
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Reste aussi la question de la conception de ces intelligences artificielles qui fait appel à des travailleurs précaires, exerçant souvent dans des pays pauvres.
Anna Huot
