La pandémie de Covid-19 menace-t-elle la France à l’approche de l’automne ? Les contaminations au Covid-19 repartent à la hausse, et le risque d’une huitième vague existe, selon le ministère de la Santé. Les plus touchés sont les enfants, atteints par le variant BA.5.
Le masque n’est plus obligatoire à l’école et les brassages sont autorisés
Plus de 40 000 cas de Covid-19 ont été recensés ces dernières 24h, soit une hausse de plus de 50% par rapport à la dernière semaine. Les plus touchés sont les enfants de 3 à 10 ans : on observe 30% d’augmentation sur cette tranche d’âge. On s’attendait à de tels chiffres après la rentrée scolaire, mais ils inquiètent tout de même les médecins, car rien n’est fait pour protéger les enfants de moins de 10 ans. C’est le variant BA.5, très contaminant, qui circule dans les écoles. Les enfants de moins de 10 ans, moins touchés par Omicron sont un réservoir idéal pour le virus. Pourtant, 15 jours après la rentrée, le protocole sanitaire y est au plus bas. Les écoliers sont tous en présentiel, les brassages autorisés, sans port du masque obligatoire.
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Covid-19 : « Il faut que les enfants se fassent vacciner », affirme le professeur Rémi Salomon
Face a cette huitième vague qui s’annonce, le professeur Rémi Salomon, pédiatre aux hôpitaux de Paris, regrette que seulement 2% de ces enfants soient vaccinés. « Quand on prend un peu de recul [et qu’on considère] une population de plusieurs millions d’enfants, on sait – même individuellement – qu’il y a un bénéfice individuel à se faire vacciner », explique-t-il, ajoutant que même si les plus jeunes font moins de formes graves que leurs aînés, le risque existe et certains enfants sont hospitalisés, notamment pour des inflammations au niveau du coeur. Rémi Salomon pointe quelques dizaines de cas d’enfants en réanimation. « Il faut que les enfants aussi se fassent vacciner », résume-t-il, pointant des travaux clairs et solides à ce sujet. En plus des formes graves, le risque, c’est la transmission. Les médecins préviennent que le schéma épidémique est désormais bien connu : le virus passe de tranche d’âge en tranche d’âge dans les familles. Le risque est majeur : un nouveau variant pourrait se développer chez les plus jeunes. Si la reprise épidémique s’accentue, l’Education Nationale pourrait relever le niveau d’alerte du protocole, avec par exemple une limitation des brassages des élèves par niveau.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister (à partir de 1′)
