La barre d’1 million de morts à cause du Covid a été franchie aux Etats-Unis. Ce chiffre vertigineux révèle le manque d’efficacité des vaccins afin de stopper la contagiosité des nouveaux variants d’Omicron.
« En France, malgré le vaccin le rythme de mortalité est le même depuis 2020 »
Les États-Unis ont franchi le cap du million de morts du Covid-19, demeurant ainsi le pays ayant enregistré le plus de morts devant le Brésil ou la Russie. D’autant qu’aux Etats Unis, un sous-variant du variant Omicron relance l’épidémie. Pourtant en moins d’un an, des vaccins ont été mis sur le marché. S’ils ont permis de réduire de façon massive la mortalité par Covid, ils n’étaient pas faits pour lutter contre la transmission de ces nouveaux variants.
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En Afrique du Sud , les variants BA4 et BA5 semblent 10% plus contagieux. C’est pareil pour le XE qui se propage en Angleterre et aux Etats Unis. Certes, les vaccins empêchent les formes graves de la maladie mais l’extrême contagiosité de ces variants pourrait déjouer la stratégie du tout vaccin prévient l’épidémiologiste Antoine Flahault : « même si l’on réduit le taux de létalité, finalement en nombre absolu de personnes décédées on reste presque au même point. En France on a le même rythme de mortalité entre 2020 et 2022 malgré le vaccin. L’extrême transmissibilité est donc vraiment problématique ».
Les personnes les plus fragiles pourraient être les seules à recevoir une injection adaptée aux nouveaux variants
La vague Omicron en France a bien montré que les vaccins permettent de soulager les services de réanimation mais pas les transmissions. En effet, en janvier on a assisté à un pic de 500 000 contaminations par jour. Il faudrait alors désormais un vaccin qui bloque la contagiosité: « on attend impatiemment un nouveau vaccin qui serait plus performant. Pour l’instant, il n’existe pas. Pour lutter contre la contagion, on possède également des traitements reconnus comme efficaces mais qui ne sont pas assez disponibles ». Au niveau des vaccins, les laboratoires sont pour l’instant dans une stratégie d’adaptation aux variants émergents. En fait, comme pour la grippe, il se pourrait à l’avenir que seules les personnes fragiles bénéficient d’une injection adaptée aux nouvelles souches mais uniquement lorsque l’épidémie repart.
Rémi Pfister
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