Le chômage baisse encore en France, une bonne santé qui étonne les économistes

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Le nombre de chômeurs a encore baissé de 114.000 au quatrième trimestre de 2022. Sur l’année, le chômage a reculé de 9,3% retrouvant son niveau de fin 2011. Une bonne santé qui ne finit pas d’étonner les économistes.

 

Plus de 5 millions de CDI ont été signés en 2022

C’est même LE grand mystère de l’économie française. Depuis un an, la croissance ralentit, une récession est possible à court terme et, les perspectives de long terme sont des plus floues, mais les entreprises, elles, continuent d’embaucher imperturbablement. L’an dernier, plus de 5 millions de CDI ont été signés. Une embellie qui profite à toutes les tranches d’âge, y compris les chômeurs de plus de 50 ans. Ce n’est pas neutre dans la perspective de la réforme des retraites. Jamais en tout cas dans l’histoire économique récente, une telle divergence entre niveau d’activité et évolution du chômage n’avait été observée. Et le millésime 2023 s’annonce tout aussi atypique, puisque toutes les enquêtes le disent, les chefs d’entreprises ont l’intention de maintenir leurs programmes de recrutements.

 

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760.000 postes devront être pourvus chaque année d’ici à 2030, selon une étude de France Stratégie

La plupart des économistes sont perplexes, mais trois facteurs semblent quand même contribuer à la très bonne santé du marché du travail. Les dispositifs mis en place par l’Etat pour amortir le choc de l’inflation permettent à de nombreuses entreprises de traverser les perturbations actuelles sans trop d’encombre. Ensuite, les ordonnances Travail de 2017 qui ont levé plusieurs freins à l’embauche continuent à produire leurs effets. Et enfin, le vieillissement de la population augmente sensiblement les besoins de recrutement des entreprises confrontés à un grand nombre de départs. De ce fait, ce sont 760.000 postes qu’il faudra pourvoir chaque année d’ici à 2030, selon une étude récente de France Stratégie. Une chose est sûre, dans ce contexte, rien ne semble s’opposer à l’entrée en vigueur le 1er février prochain de la réforme de l’assurance-chômage qui va réduire la durée d’indemnisation des demandeurs d’emplois.

François Vidal

 

 

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