Le coup d’envoi de la réforme de l’assurance-chômage sera donné aujourd’hui au ministère du Travail. L’objectif est d’adapter les règles d’indemnisation pour les chômeurs en fonction de la situation économique. Un projet contesté qui a pour but d’orienter la France vers le plein-emploi en 2027.
2,2 millions de personnes sont à la recherche d’un emploi, alors que certains secteurs ont les pires difficultés à recruter
Ce projet, qui recueille la colère des syndicats, paraît tomber sous le sens. L’idée est de moduler les conditions d’accès à l’assurance-chômage en fonction de la conjoncture. Il s’agit de durcir cet accès quand le nombre de chômeurs est bas et de l’assouplir quand l’activité ralentit et que l’emploi pique du nez. Pas question pour autant de toucher au montant de l’indemnisation, comme le prétendent certains syndicats qui accusent l’exécutif de vouloir taper sur les chômeurs. Le gouvernement cherche en fait à mettre fin à une spécificité regrettable du marché du travail français. 2,2 millions de personnes sont à la recherche d’un emploi, alors que les entreprises ont les pires difficultés à recruter dans de nombreux domaines et que le nombre de postes non pourvus atteint des records. Favoriser le retour à l’emploi dans de telles conditions est tout sauf illogique.
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En parallèle, le projet « France Travail » pour réformer Pôle Emploi sera lancé aujourd’hui au ministère du Travail
Mais les règles d’indemnisation des chômeurs n’expliquent pas à elles seules les difficultés de recrutement actuelles. Pour sortir durablement du chômage de masse et se donner une chance d’atteindre en 2027 l’objectif du plein-emploi, Emmanuel Macron compte actionner d’autres leviers. Il table notamment sur la mise en cohérence autour de Pôle Emploi des acteurs chargés des chômeurs, de la formation professionnelle et de l’insertion. C’est le projet « France Travail », dont le top départ sera donné aujourd’hui au ministère du Travail. Un chantier clé pour mieux répondre aux besoins des employeurs et rendre à l’assurance-chômage sa vocation première : celle d’un filet de sécurité entre deux emplois.
François Vidal
