Le taux de chômage n’en finit plus de baisser. L’INSEE l’annonce à 7,6% à la fin du troisième trimestre, soit son plus bas niveau depuis 2008. Un recul spectaculaire qui confirme le rebond de l’activité.
L’INSEE s’attend à plus de 500.000 créations d’emplois sur 2021
François Hollande en rêvait, Emmanuel Macron l’aura fait. A quelques mois de la présidentielle, cette inversion très nette de la courbe du chômage est une véritable bénédiction pour le chef de l’Etat. Elle valide ses choix de politique économique et rend accessible l’objectif qu’il s’était donné en 2017 d’un chômage à 7% en fin de mandat. Ce n’est évidemment pas une garantie d’un point de vue électoral – la défaite de Lionel Jospin en 2002 après plusieurs années d’une croissance record en témoigne – mais dans un pays où le chômage de masse est vécu comme une fatalité, c’est un atout de poids. A plus court terme cela concrétise la remontada en cours de l’économie française.
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Mais qu’est-ce qui explique que le taux de chômage soit déjà passé sous son niveau de fin 2019, alors que l’activité elle n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant-Covid ? Deux choses. D’abord, une hausse limitée de la population active. En clair, le marché du travail n’a pas eu à absorber sur la période de nombreux nouveaux entrants. Ensuite et surtout, l’appétit inhabituel des entreprises pour le recrutement. Au premier semestre, ce sont plus de 400.000 emplois salariés qui ont été créés. Au total, sur l’année, l’INSEE s’attend à plus de 500.000 créations. De quoi renvoyer les 300.000 destructions de postes de 2020 au rang de mauvais souvenir. Un dynamisme sans précédent qui explique les tensions que l’on peut observer sur certains métiers, mais qui rend plutôt optimiste sur l’évolution de l’activité dans les prochains mois. Car la bonne tenue du marché du travail devrait inciter les Français à dépenser davantage. Le début d’un cercle vertueux, puisque la consommation reste le principal moteur de la croissance dans notre pays.
François Vidal
