Algam, entreprise nantaise, va relancer la fabrication en France des pianos de la marque Pleyel qu’elle a rachetée en 2017 et dont la production avait cessé 4 ans plus tôt. Les 1ers nouveaux modèles « made in France » seront commercialisés à partir de l’automne 2021.
Ignace Pleyel a créé sa marque de piano en 1807
Ce sont Les Échos qui relatent cette belle histoire de résurrection. Celle de la célèbre marque française de pianos de prestige Pleyel qui avait cessé son activité en 2013. Quatre ans plus tard, la marque historique, créée en 1807 par le pianiste Ignace Pleyel, a été rachetée par l’entreprise nantaise Algam, importateur, distributeur et fabricant d’instruments, dont les guitares accoustiques Lâg (utilisées notamment par le chanteur Vianney).
A lire aussi
C’est donc en septembre prochain que les premiers nouveaux modèles Pleyel « made in France » sortiront de l’atelier installé à Thouaré-sur-Loire, près de Nantes, dans laquelle une dizaine d’artisans qualifiés travailleront à la fabrication de ces instruments haut-de-gamme, sous la direction du facteur de pianos allemand Patrick Horn-Wegner, mais également à la finition et aux ultimes réglages des pianos Pleyel déjà conçus en Indonésie, en partenariat avec le groupe coréen Samick.
Près de 30 à 40 millions de jeunes Chinois apprennent le piano
C’est principalement le marché asiatique qui est visé d’où la production indonésienne actuelle qui fabrique déjà un millier de modèles droits et de salon destinés, en grande partie, à la Chine où il se vend chaque année 330 000 pianos acoustiques contre 6000 en France. Un marché chinois en pleine expansion où, comme l’indique aux Échos Gérard Garnier, le fondateur d’Algam, « Près de 30 à 40 millions de jeunes Chinois apprennent le piano, il faut donc être sur ce marché ». Les pianos fabriqués en Indonésie avoisinent les 10 000 euros pièce tandis que ceux produits en France s’échelonneront entre 30 000 et 80 000 euros.
A lire aussi
Avec sa gamme française, Algam à l’ambition, selon son patron, de devenir « le Louis Vuitton du piano » et de redonner à la marque Pleyel le prestige qui en fit une des préférées de grands compositeurs ou pianistes tels que Camille Saint-Saëns, Maurice Ravel, Igor Stravinsky, Manuel de Falla ou, surtout, Frédéric Chopin qui aimait à répéter « Quand je me sens en verve et assez fort pour trouver mon propre son à moi, il me faut un piano de Pleyel ». La relance en France des pianos Pleyel est également une affaire de passion pour Gérard Garnier qui a débuté tout seul, en 1971, en fabriquant des flûtes andines puis des harpes celtiques, des binious, des cornemuses et des bombardes à Mouzeil, au cœur du pays nantais.
Et pour savoir comment fonctionne un piano, avec ses 88 touches, leur petit marteau et les 243 cordes métalliques, découvrez ici notre article Un piano, ça marche comment ?
Philippe Gault