JO de Paris 2024 : Comment les Jeux ont déjà permis d’ancrer davantage le sport dans la société française

PARIS 2024/SIPA

Dans 500 jours, Paris accueillera les Jeux Olympiques 2024. Si l’évènement est une véritable vitrine, quelle est donc la place du sport en France ?

 

En 2019, l’OMS classait la France au 119ème rang mondial pour l’activité physique des adolescents

Emmanuel Macron répète régulièrement vouloir « faire de la France une nation sportive ». La culture du sport est pourtant peu ancrée dans le pays. L’Organisation mondiale de la Santé classe la France loin, au 119ème rang mondial pour l’activité physique des adolescents en 2019. Mais à l’approche des Jeux Olympiques, la place du sport évolue. Le sport a longtemps souffert d’un manque de reconnaissance. Historiquement en France, il est vu comme un divertissement explique Patrick Mignon, sociologue du sport : « Le sport apparaissait comme un divertissement qui orientait vers des choses futiles. Le sport ne rentrait pas dans les codes de la citoyenneté républicaine qui était travailleuse, vertueuse, épargnante. C’est quelque chose qui est resté très fort dans l’organisation des politiques ».

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Le sport s’est alors développé essentiellement dans les clubs mais n’avait pas sa place à l’université contrairement au modèle anglo-saxon compare Virgile Caillet, délégué général de l’Union Sport et Cycle : « Aux Etats-Unis, le sport est un tremplin social et universitaire. Il est essentiel dans la constitution du futur citoyen tandis qu’en France, on va nous demander de choisir entre les études et le sport ». Mais à l’approche des Jeux Olympiques, la volonté d’ancrer le sport au plus tôt dans le quotidien des enfants est de plus en plus présente selon l’expert. « La ministre des Sports a engagé un certain nombre d’expérimentations comme les 30 minutes du sport à l’école ou 2 heures de plus au collège. Il y a aussi des réflexions autour du sport dans les universités. C’est une prise de conscience et les Jeux y auront été pour beaucoup » confie-t-il. Il faudra veiller à ce que cette prise de conscience s’inscrive dans le temps alerte néanmoins Virgile Caillet, c’est-à-dire au-delà de 2024.   

Azaïs Perronin 

Ecoutez le reportage d’Azaïs Perronin à 30 » : 

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