Nous sommes à 500 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Est-ce que le comité olympique a mis en place des choses concernant l’écologie ?
L’impact des jeux olympiques doivent perdurer au-delà de 2024
On se souvient des JO de Rio de 2016 et de leur bilan carbone catastrophique, 8 millions de mètres cubes d’eau utilisés, 17.000 tonnes de déchets, mais aussi des JO de Corée du Sud qui avaient dévasté une forêt entière. L’écologie a été un axe important de la candidature de Paris, il y a donc beaucoup d’attente pour ces jeux qui doivent consacrer une nouvelle ère plus responsable. Le comité se donne pour objectif de réduire de moitié les émissions liées à l’organisation des jeux, et pointe 5 leviers : mettre la durabilité au coeur du projet 2024, afin que l’impact perdure au-delà des jeux ; donner la priorité à la sobriété et à l’utilité, avec la mobilité douce et la création d’axe de transports ; le soutien à des projets de contribution climatique, notamment la restauration de forêts et d’océans à travers le monde ; mettre l’innovation au service de la responsabilité ; promouvoir une dynamique collective pour accélérer le changement. Le comité a l’ambition de faire de ces jeux un guide pour tous les autres évènements sportifs.
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Deux sites seront construits, à faible impact carbone : le village des athlètes et le centre aquatique
On note aussi la création d’un comité de transformation écologique des jeux, présidé par le biologiste Gilles Boeuf et composé de 9 experts. Il jouera un rôle de conseil sur l’ensemble du projet :
impact carbone, biodiversité, économique circulaire, énergie, restauration, numérique, constructions temporaires, innovation et accompagnement du changement. Mais ces Jeux olympiques 2024 inquiètent notamment les habitants de Seine-Saint-Denis ? On peut même dire que la colère monte dans le 93. Des collectifs dénoncent une accélération des projets de destruction, de pollution, d’expulsion et de spéculation. Cependant, on peut noter que par rapport aux JO précédents, Paris 2024 a moins et mieux construit, et va utiliser beaucoup de lieux existants et notamment de beaux monuments architecturaux pour les évènements. Seulement deux sites sont construits, à faible impact carbone : le village des athlètes, pensé comme un véritable écoquartier pour les habitants de Seine-Saint-Denis et le centre aquatique qui laissera trois bassins en héritage afin de combler le retard du département en termes de piscines (un enfant sur deux ne sait pas nager). Enfin il faut noter cet objectif fort en symbole : rendre la Seine et la Marne baignables, ce qui serait un bel héritage des jeux.
Rachel Khan
