Le PSG au Stade de France, un scénario peu probable

Yugo CHAVEZ/SIPA

Après 25 ans d’exploitation, l’enceinte mythique du premier sacre des Bleus en coupe du monde de football est à vendre. Mais qui pourrait reprendre le gargantuesque édifice de 80.000 places, dont le prix a été fixé à 600 millions d’euros ?

 

Le PSG lorgne un écrin plus grand que le Parc des Princes

Aujourd’hui propriété de l’Etat, l’exploitation du Stade de France est assurée par le consortium Vinci/Bouygues. Et malgré ses 40 millions de visiteurs depuis son inauguration, la rentabilité du stade reste encore incertaine. Pourtant, le PSG ou encore la FIFA pourraient se laisser tenter. La porte est ouverte, affirme le ministère des Sports. Alors, quelles options sont aujourd’hui sur la table ? En 25 ans, le Stade de France compte près de 600 évènements. C’est bien, mais pas assez pour être rentable, selon la Cour des comptes. L’enceinte est un gouffre financier, explique l’économiste Vincent Chaudel : « On parle de 800 millions à 1 milliard d’euros financés aux deux tiers par l’argent public ». 

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Sans club de football ou de rugby attaché au stade, les deux tiers du temps l’enceinte est vide. Le PSG, qui lorgne un écrin plus grand que le Parc des Princes actuel et ses 48.000 places est candidat, mais la piste reste peu probable : « Il y a certes un stade qui correspond aux besoins du club, mais pas à la localisation. C’est une question d’ADN. Les clubs du nord de Londres ne pourraient pas déménager à l’est ou à l’ouest » confie Vincent Chaudel. Cet intérêt pour le Stade de France pourrait n’être qu’un coup de bluff du PSG. Le club cherche à racheter le Parc des Princes pour l’agrandir, ce que lui refuse pour le moment la mairie de Paris. Une autre piste mène à la Fédération internationale de football, mais la FIFA a démenti. Reste alors une option, celle d’une nouvelle concession. C’est peut-être la plus probable selon l’économiste du sport Jean-Pascal Gayant : « Faute d’acquéreur, il faudra trouver une façon de continuer l’exploitation et donc on risque de rester dans cette situation un peu grise, celle dans laquelle nous sommes depuis 1997 ». Contacté, l’actuel exploitant – le consortium Vinci/Bouygues – n’a pas souhaité donner ses intentions. Les noms des éventuels repreneurs seront connus fin avril.

Eric Kuoch

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