Le changement climatique touche de plein fouet les stations de ski, en particulier à basse et moyenne altitude. Chaque année, faute de neige, des stations retardent leurs ouvertures, ferment plus tôt ou en cours de saison.
Il faut repenser le modèle économique des stations de ski
La situation est dramatique pour certaines stations, comme Métabief dans le Haut-Doubs : élus et professionnels du tourisme se préparent à la fin du ski d’ici 2035. Une décision radicale qui trouve un écho dans tout le secteur. Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu s’y est rendu aujourd’hui pour faire le point sur les adaptations pour un tourisme durable. La France est le deuxième plus gros pays de ski derrière les Etats Unis et devant l’Autriche. Les stations de ski peuvent-elles devenir éco-responsables ? Pour Laurent Reynaud, délégué général des Domaines skiables de France, les engagements sont là : « un certain nombre d’éco-engagements ont été pris par la totalité des domaines skiables [concernant] l’eau, la biodiversité, les paysages, l’énergie, la disparition des gaz à effets de serre à horizon 2037. Il n’y a pas d’équivalent dans les autres pays, on est plutôt à la pointe ». En guise de récompense pour leurs efforts pour l’environnement, une vingtaine de stations de ski ont même reçu un éco-label.
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Mais ces aménagements ne pallieront pas le manque de neige. Le ski à tout prix ne doit plus être une évidence, argumente Pierre Parrente, président de l’association Transition des Territoires de Montagne : « on ne pourra plus garantir les 100 ou 120 jours d’ouverture dans l’année et faire reposer un modèle économique tant du point de vue de l’entreprise station que du point de vue du territoire. Il faut prévoir la transition et prévoir un autre modèle économique qui va assurer une complémentarité entre plusieurs activités ». Le modèle des stations de ski est à revoir pour plus de durabilité, mais en attendant, elles n’ont jamais été aussi plébiscitées, avec une fréquentation record de 60% en janvier, selon le ministère en charge du Tourisme, c’est 15% de plus que l’an dernier. Le record pourrait être battu aussi en ce mois de février.
Charles Ducroq
