La presse parle de ce matin de cette loi adoptée en Espagne pour faciliter le changement de genre. Un sujet qui divise les journaux européens.
L’opposition de droite espagnole met en garde contre l’absence de passage chez le médecin
Ce fut « une journée historique pour l’Espagne et pour les droits humains », claironne le journal italien La Repubblica traduit par Courrier International. L’Espagne a non seulement autorisé le changement de genre dès 16 ans mais aussi créé un congé menstruel. Et il y a quelques jours, la loi espagnole sur l’avortement, en vigueur depuis 2010, a été jugée conforme à la Constitution par le Tribunal constitutionnel espagnol « Deux lois, parmi les plus avancées en matière de transsexualité et d’avortement », ont été approuvées. Les textes ont suscité « une vive controverse et de profonds désaccords », nuance le journal allemand Deutsche Welle. Et selon l’espagnol El Pais, c’est la loi autorisant le changement de genre dès 16 ans, sans avis médical ni traitement hormonal, qui a fait l’objet des débats les plus houleux. « Aucune loi n’a provoqué davantage de tension et de rupture majeure au Parlement y compris dans le mouvement féministe, dont une partie est allée jusqu’à faire sécession, en raison de son opposition à la législation », écrit le quotidien madrilène. L’opposition de droite, relayée par El Mundo, a quant à elle « mis en garde contre les “problèmes irréversibles” provoqués par la loi », notamment l’absence de passage chez un médecin.
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En France, la CAF publie un article contesté sur les enfants transgenres
En France on s’étripe aussi sur le sujet depuis la publication sur le site de la Caisse d’allocation familiale d’un papier intitulé « mon enfant est transgenre, comment bien l’accompagner ? ». L’article est accompagné de la photo d’un belle enfant métis, aux lèvres peintes en rouge. La CAF se met donc à l’intersectionnalité. Emoi de l’association des juristes pour l’enfance qui demande le retrait du papier, quant à la CAF, elle répond : « nous avons chez les familles des attentes plurielles, nous apportons des réponses plurielles ». Il n’en fallait pas davantage pour qu’une tribune soit publiée dans le journal Le Figaro intitulée « La Caf doit cesser de promouvoir l’idéologie trans », signée entre autres par Elizabeth Badinter, Catherine Dolto, fille de Françoise ou encore par le Pr René Frydman. Et je reprends à mon compte la question de Jacques Attali dans son édito : de quoi parlait-on en France et en Europe occidentale en ce début d’année 2023 ? On parlait d’une réforme dont personne ne voulait, d’une guerre dont personne ne voulait et de l’information des familles sur le changement de genre via le site de la Caisse d’allocation familiale.
David Abiker
