Libération fait part ce matin de son inquiétude à l’égard de l’écrivain Michel Houellebecq et de ses dérives. Il semble sortir de son image d’idole des Inrocks et de cette gauche branchée qui s’encanaille.
Son amie Arielle Dombasle a cité Cocteau : « Savoir jusqu’où on peut aller trop loin »
Lisez ce papier signé Sophie Des Déserts, il est drôle et distancé. La journaliste explique que Michel Houellebecq a vu ses soutiens et ses fans se détourner après ses propos dans la revue Front Populaire de Michel Onfray, dans laquelle il explique que les Français souhaitent que les musulmans arrêtent de les agresser et de les voler. « Ses copains de la droite dure l’ont chaudement félicité », souligne Sophie Des Déserts, pointant qu’à l’inverse « les compagnons de toujours, plus germanopratins, son éditrice chez Flammarion Teresa Cremisi, son agent […] Emmanuel Carrère, Frédéric Beigbeder n’ont pas manifesté le même enthousiasme ». Prenant le risque de froisser sa grande susceptibilité, certains lui ont dit : « Michel quand même, pourquoi jouer ainsi avec le feu ? ». Libération note aussi qu’Arielle Dombasle n’a pas hésité à citer Cocteau : « Savoir jusqu’où on peut aller trop loin ». Tout ce petit monde est bien sûr de droite mais il ne faut pas que ça se voit trop.
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Finissez l’article, vous apprendrez que Houellebecq s’est installé dans le 16ème arrondissement de Paris, vers la porte d’Auteuil [il vivait auparavant dans le 13ème arrondissement NDR], ce qui est insupportable pour Libération qui évoque un coin mort et bourgeois, a priori tout ce qu’il déteste. Et puis il y a cette affaire de film porno. Libération vous raconte comment le grand écrivain a accepté de faire l’amour face caméra, et semble s’en mordre aujourd’hui les doigts. Le réalisateur, un fan, l’a approché et convaincu de se mettre au lit avec une actrice, de lui faire l’amour, l’épouse de Houellebecq apparaissant également dans le film. Un contrat aurait même été signé. Une bande-annonce circule sur internet, elle a mis l’écrivain dans tous ses états et désolé sa compagne. Bref, l’écrivain devrait écouter Libération : arrêter les dérapages islamophobes, quitter le 16ème et retrouver les routes de campagne. Le journal ne lui conseille pas d’arrêter le porno et cite pour conclure Michel Houellebecq qui saura, j’en suis sûr, recycler tout ça dans un livre : « Je réfléchis au meilleur moyen de me discréditer ». Que Libération se console, la droite lui laisse Annie Ernaux.
David Abiker