Neymar, Mila, Michel Houellebecq : Comment travaillent les agents de sécurité des personnalités ?

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« Les muscles de la république » s’affichent  à la Une de l’Obs qui donne la parole cette semaine à ceux qui sont chargés de veiller à la sécurité des personnalités. Des agents sursollicités en ce moment, entre les anciens Premiers ministres, les enseignants, les dessinateurs, en passant par Michel Houellebecq.

Un agent chargé de la sécurité d’un ancien président guetté par la maladie l’aidait régulièrement à s’habiller

Quelle est la vie quotidienne de ces agents ? Ils escortent et ils attendent, nous raconte le journaliste Mathieu Delahousse. Les journées se suivent et se ressemblent : 7h30, aller chercher la personnalité et rester jusqu’à ce qu’elle se couche vers 23h. Et pendant tout ce temps, ils partagent tout, entendent tout, les coups de fils, les déplacements, la vie familiale, intime, tout en se fondant dans le décor. Comme ces deux policiers chargés de la sécurité de la jeune Mila, harcelée sur les réseaux sociaux. Lors d’un déplacement à Lyon l’adolescente traîne dans les magasins, les boutiques de maquillage. Les agents eux, ont fait semblant toute l’après-midi de s’intéresser aux parfums et aux rouges à lèvres… Les agents sont aussi parfois une deuxième famille, et entretiennent avec les personnalités une relation amicale. L’un d’entre eux, entraîné aux opérations de survie, donnait régulièrement des conseils à une ministre à l’agenda démentiel : comment ne pas risquer le malaise en sautant tous les repas…

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Un autre, en charge de la sécurité d’un ancien président guetté par la maladie, l’aidait régulièrement à s’habiller, lui mettre ses chaussures, changer sa cravate, ou même lui lisser les cheveux, raconte l’OBS. Des professionnels qui voient d’un mauvais œil le boom de la sécurité privée, sollicitée par les starlettes de télé-réalité, les influenceurs, les sportifs. Le footballeur Neymar avait réquisitionné 12 gardes du corps pour un simple déplacement à Saint Tropez, ça fait bien sur la photo, mais ça fait mal à la profession habituée à la discrétion. Un agent aguerri s’insurge : « Ces clowns débarquent parfois en costard noir, lunettes de soleil. Pardon, mais quand un mec est tout seul et porte une oreillette, on est quand même sûr de savoir à quoi elle lui sert [à s’afficher NDR]».

Marc Bourreau

 

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