La presse parle ce vendredi 10 février d’un agent très spécial de la police espagnole. L’homme a infiltré les milieux indépendantistes d’une drôle de façon en séduisant 8 militantes anarchistes ou séparatistes.
Le policier infiltré est visé par des plaintes de 5 femmes
Le Figaro reprend les informations de la presse espagnole. « Dani » s’installe en juin 2022 dans le quartier Sant Andreu de Palomar de Barcelone. Âgé de 31 ans et originaire de Majorque, il commence par fréquenter la salle de sport de La Cinètika, un centre autogéré par le mouvement squatteur. « Il avait le profil parfait : il est jeune, il parle catalan, il est sans attaches et n’a pas de passé policier », expliquent des sources officielles au journal El País. À Barcelone, Dani épouse peu à peu les codes esthétiques de son nouveau milieu : boucles d’oreilles, cheveux en crête, énorme étoile anarchiste tatouée sur le genou, T-shirts aux messages antifa ou antiflics.
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Il fréquente la gauche indépendantiste et les activistes du droit au logement, transite d’un potager urbain à une fête nocturne où il boit de grandes quantités d’alcool et consomme des stupéfiants. Il participe à des mobilisations contre des expulsions de locataires, se fait même arrêter par la police régionale lors d’une marche contre l’incarcération d’un rappeur. Il gagne le respect de ses compagnons de lutte et séduit les membres féminins des collectifs dans lesquels il s’invite. 8 au total et cinq de ces femmes ont porté plainte. L’enjeu juridique, voire moral, est de déterminer si le mensonge sur l’identité d’une personne invalide le consentement donné par un autre adulte. « Si j’avais su qu’il était policier, je n’aurais jamais eu une relation avec lui », dit par exemple Clara, qui a été en couple avec Dani pendant un an.
David Abiker
