Elle est tombée au milieu de sa classe. Le drame s’est déroulé sous les yeux des élèves du lycée Saint-Thomas-d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantique), hier matin. Une minute de silence a été observée dans l’ensemble des établissements scolaires du pays ce jeudi 23 février.
90 adolescents sont pris en charge par des équipes médicales
Cette professeure de 52 ans a été tuée hier par un élève pendant un cours d’espagnol. Une tragédie qui n’était pas arrivée depuis 31 ans en France. Une cellule psychologique a été ouverte au sein même de l’établissement à la fois pour les enseignants et pour les élèves. Au total, 90 adolescents sont pris en charge par des psychiatres, des psychologues et des infirmiers depuis hier. Les 15 élèves victimes directes, mais aussi les 2 autres classes de seconde sont concernées. Il n’y a pas de cours, mais des discussions, des entretiens individuels, des groupes pour faire circuler la parole sans la forcer, insiste Hélène Romano, psychothérapeute spécialisée dans la prise en charge des blessés psychiques : « Pour être intervenue dans des établissements scolaires où il y a déjà eu des crimes par armes blanches, les élèves veulent rester entre eux. On ne force pas la parole, on propose aux enfants de parler. On leur fait également part de ce que l’on ressent. C’est très violent pour un jeune ».
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Un deuxième rendez-vous avec la cellule psychologique peut aussi être proposé, une semaine ou quinze jours après. Il s’agit du debriefing afin de voir si d’autres symptômes sont apparus. L’accompagnement est essentiel, surtout dans la durée pour des adolescents selon les spécialistes. L’auteur présumé de l’agression, un élève de 16 ans, a été placé hier en garde à vue. Une enquête pour assassinat a été ouverte dans le même temps.
Sarah D’Hers
Ecoutez les explications de Sarah D’Hers (en ouverture du journal)
