En 2022, 1 habitant d’Ile-de-France sur 3 a déclaré avoir reporté ou renoncé à des soins, selon une étude de l’institut d’urbanisme Paris Région.
Avec la pandémie, les délais d’attente de rendez-vous ont été rallongé de 20%
Le phénomène est en passe de devenir un problème de santé publique. Certains secteurs sont plus touchés par ce phénomène comme le dentaire ou l’optique. La première raison avancée par les 37% de Franciliens qui ont tournés le dos aux soins est le Covid. Certains patients ont eu peur d’attraper la maladie chez le médecin ou à l’hôpital, et les délais d’attente pour prendre un rendez-vous ont été allongés de plus de 20% depuis la pandémie, toutes spécialités confondues.
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La deuxième raison est économique : l’inflation a une conséquence directe sur la santé des Franciliens. 35% ont renoncé à s’acheter des lunettes ou des lentilles. Près d’un sur deux n’a pas réalisé de soins dentaires pourtant nécessaires. Les consultations chez un psychiatre ou psychologue ont également dégringolé avec la baisse de pouvoir d’achat, alors qu’en parallèle, les problèmes mentaux ont bondi pendant la crise sanitaire. Mais le plus inquiétant, ce sont les rendez-vous chez les généralistes et les gynécologues qui sont de plus en plus souvent décalés ou tout simplement annulés, avec une hausse de 7 points par rapport à l’an dernier. Et les médecins alertent : les retards de diagnostics peuvent créer une explosion des cancers ces prochaines années. L’absence de suivi des maladies chroniques pourrait augmenter la mortalité en Ile-de-France.
Rémi Pfister
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