Le Parisien-Aujourd’hui en France fait la une sur les Français qui font des stocks. Pour faire face à cette période d’inflation, certains n’hésitent pas à accumuler nourriture et produits de nécessité, et ce, pour plusieurs mois.
50 kg de pâtes, 20 kg de riz, des dizaines de boîtes de conserve, plusieurs pots de moutarde…
Alysson est photographiée par Le Parisien-Aujourd’hui en France dans son garage qu’elle a transformé en véritable supérette. Cette jeune femme qui habite la région parisienne, mariée à un ingénieur aux revenus confortables, nous dit le journal, a stocké dans ce garage un an de nourriture. Et le journal dresse l’inventaire : 50 kg de pâtes de 8 sortes différentes, 20 kg de riz, 60 kg de farine, 20 litres d’huile, des dizaines de boîtes de conserve, plusieurs pots de moutardes, des paquets de gâteaux et de céréales, des bocaux entiers de pois cassés, de haricots rouges ou de blé. Alysson tient un blog intitulé Les Radinautes, dans lequel elle donne des conseils d’achats et de gestion budgétaire, utilise des seaux de conservation pour repousser la date de consommation.
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Elle conserve également des pots de sauce tomate qu’elle déguste avec son mari et ses deux enfants de 3 et 5 ans. « Nous en mangeons avec des pâtes deux fois par semaine », déclare-t-elle au journal et elle fait le calcul : 104 pots par an. « Nous pouvons faire face à tout ! » se félicite-t-elle. J’oubliais les produits d’entretien et bien sûr le papier hygiénique. « Nous en avons pour deux ou trois mois » se réjouit Alysson qui élève aussi poules et lapins dans son jardin. Stocker, c’est la tendance depuis 3 ans, et le surstockage alimente bien sûr les pénuries observe Le Parisien-Aujourd’hui en France. Patrice Duchemin, sociologue de la consommation a quelques explications : l’angoisse du placard vide, notamment dans les familles modestes. « Nous changeons de modèle » dit-il, « nous rejoignons presque celui de l’Allemagne de l’est de l’époque communiste ». La sobriété en pratique, vous en avez également la preuve dans Les Echos et c’est une bonne surprise. La consommation d’électricité des Français recule malgré le prix du KWH qui n’a pas encore explosé. Une baisse de 10 % sur novembre par rapport à l’année précédente.
David Abiker