La presse se penche ce matin sur l’anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron. Plusieurs de vos journaux dressent le portrait d’un président inflexible et isolé, mais qui cherche à s’adresser aux Français : il répond ce matin aux questions des lecteurs du journal Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Pour Le Télégramme, un an après, le président est à la peine. Pour Libération « ça sent le cramé ». A sa une, le quotidien affiche une belle casserole (en référence aux manifestations hostiles qui accompagnent les déplacements du chef de l’Etat NDR). Selon Les Echos, Emmanuel Macron cherche à relancer son quinquennat, d’où cette question en une de La Dépêche : Emmanuel Macron peut-il changer ?
Mais pourquoi un président réélu il y a un an changerait-il ? Pour L’Opinion, c’est un président inflexible qui avance, représenté par le dessinateur Kak avec un casque lourd au volant d’un char d’assaut qui vient de franchir le mur des retraites. Au fait, Emmanuel Macron est-il si seul ? A en croire La Croix, un Français sur 4 ne le lâche pas. A moins que ce soit l’inverse. Macron ne lâche pas les Français et continue à aller vers eux pour défendre sa politique.
Elisabeth Borne « a ma confiance, elle fait bien son travail »
C’est d’ailleurs le cas ce matin : le président reçoit des lecteurs du Parisien Aujourd’hui en France à l’Elysée et il défend sa politique et répond aux questions qui fâchent. Sur la réforme des retraites, il est interrogé sur la méthode : « peut-être que j’aurais dû plus me mouiller ». Il ajoute plus loin : « peut-être que l’erreur a été de ne pas porter cette réforme moi-même ».
Interrogé sur l’espérance de vie à son poste de Mme Borne, il répond : « elle a ma confiance, elle fait bien son travail ». Sur le morcellement de la société française, le président cite le général de Gaulle « Avant d’avoir des droits nous avons des devoirs ».
Il réagit aussi au le mépris dont il est accusé : « Un président qui méprise ne va pas au devant de la foule ». Sur les gens qui ne sont rien : « C’était incompréhensible tel que je l’ai dit, une vraie faute ». En revanche lorsqu’il a expliqué à l’horticulteur qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver du travail, il persiste et signe, et rappelle que l’intéressé avait refusé beaucoup d’offres d’emploi dans son domaine.
Coupure de courant volontaire à Ganges : Une plainte sera déposée
Sur les casseroles en guise de comité d’accueil : « Quand je vais dans un village sans être annoncé il n’y a pas de casserole, mais quand vous avez des gens qui sont là uniquement pour couvrir votre voix, ca s’appelle de l’incivisme ».
Et le président ajoute au sujet de sa visite à Ganges perturbée par une coupure de courant volontaire : « Rendez-vous compte qu’on a coupé l’électricité d’une clinique ? Des plaintes seront déposées et les auteurs sanctionnés » prévient-il. L’immigration ? il promet une loi juste et efficace, en un seul texte. Une grande mesure écologique pour les années à venir ? La restauration écologique des écoles devenues des passoires thermiques.
A lire aussi
Qu’a-t-il pensé des photos de sa ministre Marlène Schiappa dans Playboy ? « Il y a eu des erreurs de communication ». L’inflation ? « Cela va durer encore jusqu’à l’été ». Enfin, un lecteur envisage la fin du mandat : « vous imaginez-vous être raccompagné par Marine Le Pen sur le perron de l’Elysée ? ». Réponse : « il y a beaucoup de gens qui lui font la courte échelle. Moi je n’ai pas de leçons à recevoir, je l’ai battue deux fois. »
David Abiker