Un instrument à vent se dissimule derrière chacun de ces courts portraits. Famille des cuivres ou des bois, habitués des solos véloces ou des basses profondes, ils font tous partie de l’orchestre symphonique. Qui suis-je ? Réponse en bas d’article.
1. Le jazz et la musique classique se partagent mes faveurs.
Je suis très fier de ma coulisse, qui me différencie des autres cuivres. J’existe néanmoins aussi dans un modèle à pistons. Beethoven est l’un des premiers à faire appel à moi pour une symphonie, sa Cinquième. Je suis plus grave qu’une trompette mais, comme elle, j’aime jouer dans les orchestres de jazz.
A lire aussi
2. Dans Pierre et le loup, je joue le rôle de l’oiseau
L’Antiquité gréco-romaine me connaissait déjà. Je suis alors associée à Pan, divinité de la nature. Les bergers m’utilisent ensuite pendant des siècles en gardant leurs troupeaux. Je fais plus tard mon entrée à la cour, où de nombreux souverains apprécient la douceur de mon timbre. Je deviens même l’instrument de Frédéric II de Prusse. Les enfants me connaissent sous les traits de l’oiseau du conte Pierre et le loup de Prokofiev.
A lire aussi
3. Dans la famille des cuivres, je suis l’instrument le plus grave
Je suis inventé au XIXème siècle, lorsqu’apparaît le procédé des pistons. Je suis utilisé dans l’orchestre symphonique, mais pas systématiquement. Les fanfares militaires me préfèrent parfois mon cousin le soubassophone, plus facile à jouer en marchant. Je suis l’instrument le plus grave de la famille des cuivres.

4. Mozart m’a consacré un célèbre concerto et plusieurs œuvres de musique de chambre
A moi seule je représente toute une famille d’instruments ! Certains de ses membres sont aigus, d’autres graves. Mon timbre se marie très bien avec le piano et le quatuor à cordes, comme l’ont bien compris Mozart et Brahms. Mais j’ai rarement le même nombre de bémols et de dièses qu’eux sur ma partition : je suis un instrument transpositeur.
A lire également
5. Le hautbois, mon grand-frère, est né quelques siècles avant moi
Je ne suis pas un cor, contrairement à ce que mon nom suggère. Je ne fais pas davantage partie de la famille des cuivres, mais j’appartiens au contraire à celle des bois. Mon timbre, plus grave que celui de mon frère le hautbois, est aussi plus chaleureux selon certains. Les compositeurs m’ont souvent confiés des solos mélancoliques, notamment Mahler.
« Ich bin der Welt abhanden gekommen » des Rückert-lieder de Mahler (Fischer-Dieskau)
Sixtine de Gournay
Réponses :
1. Le trombone
2. La flûte
3. Le tuba
4. La clarinette
5. Le cor anglais