L’été 2021, « un répit » par rapport aux prochains étés

James Petts/ Flickr

C’est un triste été, d’un point de vue météo, qui se referme. Un ciel gris, pas mal de pluies, des températures souvent fraîches. En résumé, la sensation d’un été gâché.

L’été le plus humide et le moins chaud depuis 2014

Il y a eu deux France cet été. Ceux qui étaient sur le littoral méditerranéen ont profité du beau temps, mais pour tous les autres, juillet et août ont été maussades et bien arrosés. Selon les données compilées par Météo France et présentées par le climatologue Matthieu Sorel, l’Hexagone a connu en moyenne un excédent pluviométrique de 23% durant cette saison estivale. « Il s’agit de l’été le plus humide depuis 2014 », explique le climatologue, avec en juillet 49% de pluies de plus que la normale de saison.

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Si cet été paraît très humide et moins chaud que d’habitude, c’est parce qu’il fait suite à 6 étés particulièrement secs. Des maximales autour de 25 degrés cette année contre 28 les précédentes. L’explication nous vient du fameux anticyclone des Açores, qui habituellement protège la France, mais cet été, il a laissé sa place au phénomène de goutte froide. Lorsque l’air froid d’altitude se superpose à l’air chaud de surface, cela engendre des perturbations : des orages, de la pluie et un air plus frais. Ce sont ces successions de goutte froide au mois de juillet et début août qui ont entrainé une pluviométrie excédentaire.

En France, la différence avec les dernières années renforce cette impression d’été maussade

Autre résultat: un déficit d’ensoleillement, mais cet été n’est pas si terrible puisqu’il est même plus chaud que la moyenne observée sur la période 1981-2010 avec +0.5 degrés. Mais c’est la différence avec les dernières années qui renforce cette impression d’été maussade. « Les derniers étés que nous avons connus ont été particulièrement chauds et secs, donc c’est vrai que ça nous a beaucoup changé » souligne Cyrille Duchesne, prévisionniste à la chaine météo.

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Pourtant ce n’est qu’une parenthèse, « un répit par rapport à ce que nous devrions connaître […] puisque les projections montrent qu’on devrait avoir des étés plus chauds, plus secs, à l’instar de ce que nous avons observé de 2015 à 2020 », assure le climatologue Matthieu Sorel. Une accalmie dont nos voisins européens n’ont pas bénéficié. Des records de températures ont été battus en Espagne, en Italie ou encore Grèce.

Baptiste Gaborit 

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