L’amendement sur le malus au poids, une future taxe pour les voitures les plus lourdes prévue pour 2022, est examiné à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée Nationale. L’objectif est de lutter contre l’achat des modèles les plus lourds et donc les plus polluants.
Les ventes de SUV ont représenté 41% de part de marché en septembre
Les voitures n’ont cessé de grossir ces 60 dernières années. En 1960, le poids moyen d’une voiture était de 750 kilos. 30 ans plus tard, 950 kilos, et 1,2 tonne l’an dernier! Cela a permis d’améliorer la sécurité, le confort, mais un véhicule plus lourd, c’est aussi un véhicule qui consomme plus et qui émet plus de CO2. Les ONG environnementales saluent l’idée de ce malus au poids, qui vise clairement les SUV dont les ventes ont explosé ces dernières années : 41% de part de marché au mois de septembre.
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« Il fallait envoyer un signal », nous dit-on au ministère de la Transition Ecologique, qui a dû batailler pour imposer ce malus face à Bercy et face à l’industrie automobile française. Mais ce nouveau malus ne s’appliquera qu’à partir de 1800 kilos, au-delà, il faudra payer 10 euros par kilo, un seuil bien trop haut selon Pierre Cannet du WWF France. Les SUV des constructeurs français ne seront pas concernés, car ils font moins de 1800 kilos.
Luc Chatel, président de la Plateforme automobile considère le malus au poids comme un « mauvais signal »
Le malus ne concernera pas les véhicules électriques, hybrides rechargeables et le texte prévoit des abattements pour les familles avec au moins 3 enfants à charge, pourtant il met en colère la filière automobile française. « C’est un mauvais signal » , explique ainsi Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, d’autant que les voitures les plus lourdes sont déjà taxées. Le malus auto, s’il est voté, entrera en vigueur le 1er janvier 2022.
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