Plus des 2/3 de la faune sauvage dans le monde ont disparu en moins de 50 ans. C’est le résultat de l’indice planète vivante publié ce matin par le WWF.
Entre 1970 et 2016, la population de vertébrés a chuté donc de 68%.
Cet indice est révélé tous les 2 ans et calculé avec la société zoologique de Londres à partir des données recensées sur 21 000 populations de 4000 espèces de vertébrés. Entre 1970 et 2016, la population de vertébrés a chuté donc de 68%. Les populations de gorilles de République Démocratique du Congo ont chuté de 87%, la tortue luth dans le pacifique de 84%, l’esturgeon chinois de 97% .
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En France, certaines espèces sont touchées également : l’anguille, quasi éteinte aujourd’hui, le moineau, dont la population a baissé de 60%, celle du coucou commun de 30%. La liste est longue et l’érosion de la biodiversité est également une mauvaise nouvelle pour l’homme, insiste ce matin le WWF. L’indice planète vivante révèle également des disparités géographiques importantes et sans surprise, ce sont les régions tropicales qui sont les plus affectées avec une baisse des effectifs de la faune sauvage de 94% dans la zone Amérique latine, Caraïbes : c’est 68% en Afrique, 24% en Europe.
Le WWF estime qu’il faut réduire de 50% la consommation de protéines animales dans les pays développés
Une érosion dont les causes sont bien connues. 5 facteurs sont mis en évidence : la surexploitation, les pollutions, les espèces invasives, le changement climatique et la perte des habitats naturels. C’est la cause la plus importante liée notamment au système de production alimentaire. La production agricole représente 80% de la déforestation, 70% de la perte de biodiversité terrestre.
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Le WWF estime néanmoins qu’il est possible d’inverser la courbe, à trois conditions: préserver, avec 40% des zones terrestres protégées, mieux produire, en réduisant notamment le gaspillage alimentaire et mieux consommer, et réduire par exemple de 50% la consommation de protéines animales dans les pays développés. La courbe de perte de la biodiversité pourrait se redresser à partir de 2050 puis retrouver des niveaux supérieurs à aujourd’hui d’ici à 2070.
Ecoutez 3 minutes pour la planète de Baptiste Gaborit