« Les Trois mousquetaires : D’Artagnan » : Que dit ce film du cinéma français d’aujourd’hui ?

La sortie du film de Martin Bourboulon Les Trois mousquetaires : D’Artagnan confirme que le cinéma a besoin de grosses affiches. Pour remplir les salles, il faut faire venir ceux qui ont plus le réflexe « télé » que salle obscure. Il faut ce que les Américains appellent les blockbusters.

 

Hollywood adapte les super-héros et multiplie les suites, comme Spiderman ou James Bond

Si le cinéma français veut pouvoir rivaliser avec Hollywood, il a besoin de grosses productions. Il y a eu la sortie d’Astérix, L’Empire du milieu de Guillaume Canet il y a quelques mois, et aujourd’hui, c’est donc une adaptation de plus d’Alexandre Dumas. Les plus grands succès dans l’histoire des films français sont souvent des comédies. C’était vrai hier avec Louis de Funès ou aujourd’hui avec Alibi ou les films avec Dany Boon. Mais les films de capes et d’épées peuvent aussi marcher. Pour faire un succès d’audience qui sera une réussite économique, il y a des règles de base à respecter pour limiter les risques. Le premier est de s’appuyer sur une bonne histoire. Avec Dumas, on a la garantie d’avoir un scénario qui tiendra ses promesses. Il est ensuite moins risqué de s’appuyer sur des personnages connus.

 

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Hollywood adapte les super-héros et multiplie les suites, c’est la stratégie Spiderman, James Bond, Indiana Jones ou La Guerre des Etoiles. En adaptant Les Trois Mousquetaires, on n’a pas besoin de faire un travail d’explication. On connaît l’histoire et on garde généralement un bon souvenir du roman. Cela crée une base de départ pour remplir la salle. Enfin, il faut viser un public très large. Il faut pouvoir plaire aux jeunes comme aux vieux. Aux hommes comme aux femmes. Attirer des bandes d’adolescents c’est bien. Attirer toute une famille, c’est mieux.

 

Les Trois mousquetaires : Milady sortira avant Noël

Un flop, ça arrive. Mais le risque me semble limité. En général, une grande affiche fait la moitié de ses recettes sur les deux ou trois premières semaines. Le film va attirer du monde au début et si le bouche-à-oreille est bon, cela aura un effet amplificateur. Et Alexandre Dumas s’exporte très bien. Au total, ses romans ont donné lieu à plus de 250 adaptations à la télévision et sur grand écran dans le monde entier. Il y a une base large pour amortir. Il faut aussi dire que les producteurs ont tourné en même temps une suite, ça sera Milady qui sortira avant Noël. Si le premier volet marche, les gens pourront le revoir sur Canal+ à la rentrée et ils iront voir la suite au cinéma en décembre. Et si le casting 5 étoiles fait des miracles, il y aura même un troisième volet très vite avec Le Masque de fer. Pour séduire un public qui adore désormais les séries à la Netflix, rien de mieux qu’une sorte de feuilleton à la sauce française mais pour une fois sur grand écran.

David Barroux

 

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