L’économie française démarre l’année mieux que prévu. C’est ce qui ressort du climat des affaires mesuré par l’INSEE ce mois-ci.
55% des PME et TPE envisagent de nouveaux investissements cette année
Le climat des affaires s’améliore en ce début 2023, et cela devrait durer. Certes, l’activité ne repart pas sur les chapeaux de roues. La croissance va rester modeste, de l’ordre de 0,2% au premier comme au deuxième trimestre selon les prévisions. Mais le scénario du pire est définitivement écarté, ce qui est déjà une excellente nouvelle. En fait, les entreprises ont beaucoup mieux géré que prévu le choc provoqué par la flambée des prix de l’énergie à l’automne. La vague de faillites et la chute de production dans les secteurs les plus énergivores qu’anticipaient les experts n’a tout simplement pas eu lieu. Mieux, les carnets de commandes se remplissent rapidement dans l’industrie et les perspectives d’activité sont de plus en plus solides. A tel point que les PME et les TPE sont plus de 55% à envisager de nouveaux investissements cette année, selon le baromètre de BPIfrance.
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En France, la consommation représente plus de la moitié du PIB
Le plus dur est donc derrière nous, c’est aujourd’hui l’hypothèse la plus probable. Mais sa réalisation dépend de deux facteurs. D’abord, la résilience de l’emploi. On l’oublie souvent, parce que la question du chômage est passée au second plan ces derniers temps, mais le dynamisme du marché du travail a été déterminant dans la bonne résistance de la consommation l’an dernier malgré la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Or, les créations d’emplois ont connu un coup d’arrêt au quatrième trimestre et les déclarations d’embauche ont reculé en janvier. L’autre facteur, c’est évidemment l’inflation. Les effets en cascade des hausses de prix encaissées en 2022 vont continuer de se diffuser dans l’économie tout au long de l’année. En clair, la poussée inflationniste n’est pas terminée. Et de son niveau dépendra le moral des ménages en 2023 et donc celui de l’activité. Car, en France, la consommation représente plus de la moitié du PIB.
François Vidal