Crise du coronavirus : le e commerce est-il le grand gagnant ?

Le coronavirus est-il une chance pour le e commerce ? Tout dépendra des types de produits vendus et de sa capacité à empêcher le droit de retrait de ses salariés.

+177% de commandes pour le groupe Fnac – Darty

C’est sûr que quand la plupart des boutiques sont fermées et que les Français sont enfermés chez eux, il y a de fortes chances que cela profite au e commerce. On le voit déjà dans les chiffres, le drive, qui permet de passer commande à un supermarché via Internet et de se faire livrer dans un point de collecte sans avoir à passer en boutique, explose.

 

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La semaine dernière, il a bondi de 61% et la montée en puissance se poursuit. Dans le e-commerce non-alimentaire, la hausse des commandes est encore plus impressionnante. Sur les sites de la Fnac, et de sa société sœur Darty, on enregistre des hausses de 177% à plus de 200%.

 

 

S’il n’y a pas encore de statistiques fiables, on voit bien que ce qui marche c’est l’alimentaire et plus généralement les produits de première nécessité.

 

La consommation d’alcool ou de vêtements devrait reculer

Les articles d’électronique ou d’informatique nécessaires au télétravail ont aussi la côte. Les produits scolaires ou para-scolaires pour occuper les enfants sont en forte hausse également. Concernant les autres types d’articles, cela risque d’être à double tranchant. La consommation de vin ou de vêtements achetés sur Veepee par exemple pourrait reculer.

 

 

D’abord, les Français ont moins le cœur à consommer. Ensuite, l’heure est plus à l’épargne de précaution. En plus, les points de collecte sont souvent fermés ou saturés, sans compter que la stratégie omnicanal, qui permet de commander sur un site et d’aller récupérer la marchandise en boutique, ne fonctionne plus quand les magasins affichent porte close.

 

Vers une grève des salariés dans les entrepôts Amazon

Malgré ces quelques écueils, de nouvelles habitudes se créent. C’est une bonne chose sur la durée pour le e-commerce, mais la période est quand même très difficile. Comme tous les employeurs, ceux du secteur sont confrontés en ce moment à la crainte des salariés qui exercent leur droit de retrait.

 

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Dans les entrepôts Amazon, certains ne veulent plus travailler. La chaîne logistique est également très tendue. Les livreurs sont moins volontaires et les chauffeurs de poids lourds pourraient manquer. On vit dans une forme de psychose et cela n’est globalement pas porteur pour le commerce.

 

 

David Barroux