Rossini, Verdi et Schubert vous aideront à chasser la tristesse.
« La musique passe aussi par le corps, la peau et les viscères »
Pour chasser les idées noires, rien de tel qu’un morceau lyrique possédant un tempo rapide : 89% des participants à une étude de la British Academy of Sound Therapy (BAST) datant de 2020 avaient gagné en énergie après l’écoute d’un titre répondant à ces critères. 65% riaient davantage, tandis que d’autres se sentaient plus entreprenants.
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« Ce que l’on appelle plaisir musical n’est pas monolithique et n’est pas lié un seul mécanisme, détaille Hervé Platel, professeur de neuropsychologie à l’Université de Caen et qui étudie l’incidence de la musique sur le cerveau, « il est lié à différents niveaux de plaisirs et de facteurs ». Il y a d’abord le niveau sensoriel car écouter de la musique, surtout si on monte le volume, a un « effet vibration » sur le corps. « La musique passe aussi par le corps, pas que par les oreilles, mais aussi par la peaux et les viscères ». Ensuite, il faut noter un « effet massage » de la musique, d’autant plus recherché dans musique amplifiée aujourd’hui. Enfin, le dernier niveau est lié à la mémoire et à l’analyse d’un morceau. « Ceux qui ont effet le frisson musical, la chair de poule, sont surtout ceux qui le connaissent déjà. On observe chez eux une attente construite du plaisir musical qui fait intervenir le souvenir d’un passage précédemment apprécié. Le plaisir peut également être plus intellectuellement construit ; c’est celui de l’expert qui connait les codes, qui peut trouver les références (samples) ou détecter une manière de jouer différente de la part d’un célèbre instrumentiste ».
La Truite (Quintette pour piano et cordes en la majeur D. 667) de Franz Schubert
Le titre vient du lied (texte chanté en allemand et accompagné par un piano) que Schubert avait écrit 2 ans plus tôt, et dont il recycle le thème dans le 4e mouvement de ce quintette.
L’ouverture du Barbier de Séville de Gioachino Rossini
Un des chefs-d’œuvre de Rossini, qui compose une quarantaine d’opéras en seulement 25 ans avant de se retirer et couler une retraite discrète émaillée de rares œuvres comme sa Petite Messe solennelle.
(Le St Petersburg Philharmonic Orchestra dirigé par Yuri Temirkanov)
L’air « La Dona è mobile » du Rigoletto de Giuseppe Verdi
Verdi a recommandé une discrétion absolue aux chanteurs pendant les répétitions de l’opéra, car il savait que cet air remporterait un succès fou et voulait en garder la primeur pour la création.
(Luciano Pavarotti interprétant le duc de Mantoue dans le film « Rigoletto« , de 1983)
Le « Chœur des bohémiennes » de La Traviata de Giuseppe Verdi
Les personnages de ce chœur ne sont pas du tout des bohémiennes comme le titre pourrait le laisser croire : ce sont des demi-mondaines qui se sont déguisées lors d’un bal.
(La Traviata de Giuseppe Verdi avec la mise en scène de Benoît Jacquot et la direction musicale de Giacomo Sagripanti et Karel Mark Chichon, Opéra Bastille, 2018)
« Gloire immortelle de nos aïeux », acte IV du Faust de Charles Gounod
Attiré par le sacerdoce, Gounod compose d’abord de la musique sacrée avant de se rendre compte que sa réelle vocation réside dans l’opéra.
(Interprété par le Chœur de l’Orfeon Pamplonés et l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo, dirigé par Luciano Acocella)