Un militant écologiste interrompt La Flûte enchantée à l’Opéra Bastille

Depuis le printemps 2022, des mouvements écologistes multiplient les actes d’incivilité, notamment dans le domaine de la culture. Dans la soirée de vendredi 28 octobre un jeune militant du collectif Dernière Rénovation a interrompu une représentation à l’Opéra Bastille, à Paris, en s’attachant sur la scène à un élément du décor.

Victor, le militant perturbateur voulait « alerter face au danger du dérèglement climatique »

Il était 21h30 ce vendredi soir à l’Opéra Bastille qui proposait La Flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart, lorsqu’au milieu du 2ème acte, un jeune homme s’est attaché par le cou à une échelle constituant un élément de décor, avec un antivol de bicyclette. Il portait un tee-shirt blanc sur lequel on pouvait lire l’inscription en anglais « We have 879 days left », signifiant qu’il nous reste 879 jours (si on veut maintenir un monde viable ndlr). 

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Selon les vidéos tournées pendant l’incident, le perturbateur a seulement eu le temps de crier « si je suis là ce soir, c’est pas par plaisir » avant que le rideau ne tombe sous les sifflets et les huées du public, dont une partie criait « dégage ! ». La représentation a été interrompue une dizaine de minutes, le temps que le jeune homme soit évacué. Le collectif Dernière Rénovation a revendiqué sur Twitter cette action de « résistance civile », attribuée à « Victor, 25 ans, citoyen engagé » qui voulait « alerter face au danger du dérèglement climatique ».

Les militants écologistes ont tenté de vandaliser des tableaux de Monet, Van Gogh et Vermeer

Un peu plus tôt en, fin d’après-midi une dizaine de militants du mouvement avaient bloqué l’autoroute A6 près d’Arcueil au sud de Paris, provoquant de gros embouteillages, avant d’être dégagés, parfois sans ménagement, par des automobilistes et la police. Depuis le printemps dernier le collectif multiplie des actions de « désobéissance civile », comme ce fut le cas à Roland-Garros, sur le Tour de France, au Parc des Princes, au Mondial de l’automobile ou en bloquant le périphérique parisien.

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En octobre, ceux qui se revendiquent comme défenseurs de l’environnement sont passés de l’action statique dite « non-violente » à des actes de vandalisme en s’attaquant à des symboles culturels, notamment dans des musées. Ce fut le cas à Londres où des militants écologistes ont tenté de dégrader un tableau de Van Gogh puis à Postdam, en Allemagne, avec une œuvre de Claude Monet avant un pitoyable acte, selon eux de « résistance civile », ce jeudi quand deux d’entre eux ont tenté de se coller à la vitre protégeant la toile La Jeune fille à la perle de Vermeer au musée Mauritshuis de la Haye.

Philippe Gault (avec AFP)

 

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