Orages mortels en Corse : Après le drame, la vigilance jaune de Météo France fait polémique

istock

C’est le choc après le très lourd bilan des orages en Corse : 5 morts et 20 blessés, dont 4 grièvement. Les questions sont nombreuses, notamment autour des prévisions météo, alors que l’île était en vigilance jaune.

Le Parisien se demande si un tel drame aurait pu être évité

« Un vent de mort » titre Corse Matin, après l’orage brutal et dévastateur qui s’est abattu sur la Corse ce jeudi 18 août peu après 8h. « Un monstre » résume Le Parisien, avec des campings dévastés et des arbres arrachés. Le bilan est de 5 morts et 20 blessés dont 4 grièvement. « C’était effrayant », raconte Thaïs, qui vit dans un village à une vingtaine de kilomètres d’Ajaccio : « j’ai essayé de fermer les fenêtres mais je n’y arrivais pas, on aurait dit une force surnaturelle ». « C’était la panique », confie de son côté Jaimie, une campeuse de 43 ans. Elle explique que la tente qu’elle occupait était sur le point de s’envoler, « donc on s’est réfugié dans la voiture et dès qu’il y a eu une accalmie on est allés dans la salle du restaurant ». Dans Libération, on retient le témoignage d’Edouard : « j’ai entendu comme une vague qui déferle sur une plage sauf que c’était du vent ». Il était dans un mobil home avec sa femme. Il a passé, dit-il, les 40 minutes les plus longues de sa vie.

A lire aussi

 

Le Parisien soulève une question ce matin : est-ce qu’on aurait pu éviter un tel drame ? La polémique enfle autour du système d’alerte et de vigilance météo. La Corse n’était placée qu’en vigilance jaune quand l’orage est arrivé. Les équipes de Météo France reconnaissent avoir été surprises par la force des rafales de vent. Ses scénarios prévoyaient bien un orage proche de celui observé, mais les plus probables misaient plutôt sur un orage se limitant à la zone maritime. C’est cette deuxième hypothèse qui a été retenue. Les orages restent des phénomènes complexes, très difficiles à prévoir car ils interviennent sur un très court laps de temps, explique un prévisionniste dans Le Parisien. Les équipes ont refait 3 fois leurs analyses hier pour comprendre ce qui aurait pu être mieux anticipé, glisse dans le quotidien un employé de Météo France.

Baptiste Gaborit

 

 

Retrouvez toute l’actualité Société